BPCE_DOCUMENT_REFERENCE_2017
4 ACTIVITÉS ET INFORMATIONS FINANCIÈRES 2017 Perspectives pour le Groupe BPCE
Perspectives pour le Groupe BPCE 4.7
Prévisions pour 2018 : une croissance française toujours raffermie En 2018, la croissance mondiale serait encore raisonnablement dynamique à 3,7 % l’an. Cela repousserait à 2019 le ralentissement probable de l’activité. Outre l’impact toujours possible d’une décélération plus marquée de l’économie chinoise, la cause pourrait provenir d’un risque croissant et non anticipé de réapparition de tensionssur les prix et les coûts salariauxau cours de l’année,surtout aux États-Unis,en lien avec la pressionsur les facteurs de production et l’ampleur de la liquidité mondiale. Cependant, dans le scénario tendanciel généralement admis, cette embellie conjoncturelle resteraitsynchroniséeentre les grandeszones économiqueset a priori sans véritabledérive inflationniste,dans la mesure où le processusde soutien mutuel des économies, qui est susceptible de se développer, s’inscrirait dans le prolongement de 2017. Elle bénéficierait singulièrement du déroulement du cycle d’investissementproductif, tant aux États-Unis qu’en zone euro, entretenu par une situation financière des entreprises toujours positive. Elle profiterait de l’effet de la prolongation des politiques de stimulation de l’activité : une normalisation monétaire probablement encore très graduelle et prudente de part et d’autre de l’Atlantique, sauf en cas de matérialisationinattendued’une résurgenceinflationniste ; la mise en place d’une réforme fiscale américaine certes moins ambitieuse qu’annoncée, intervenant cependant en phase haute du cycle, avec par conséquent un impact plutôt inflationniste ; une politique budgétaireneutre voire accommodantedans les principauxpays de la zone euro. En outre, les prix du pétrole se stabiliseraientautour de 60 dollars le baril (Brent) au second semestre, après la hausse de début d’année. Sauf aléas géopolitiques, les pressions haussières seraient a priori contenues par la production non conventionnelle américaine de schiste, qui repartiraitnettementd’ici juin 2018, dans un contexteoù les stocks, bienqu’en repli,demeurent élevés. La France, dont les indicateurs du climat des affaires ont retrouvé leurs points hauts de 2000 et de 2007, ne devrait pas échapper à ce mouvement favorabled’ensemble.Elle conserveraitdonc le rythme de progressionobservé en 2017 autour de 1,8 % l’an, avant de ralentir. La croissance resterait tirée par la vigueur de la demande globale et surtout par la résilience de l’investissement productif, ce dernier restant bien orienté. En effet, l’activité commenceraità buter sur des contraintes de capacités et des difficultés d’offre, qui seraient cependant aussi susceptibles de limiter l’ampleur de la reprise. En outre, la consommationapporteraitun soutienun peu moins modeste à l’activité qu’en 2017, grâce à une diminution relative du taux d’épargne. Ainsi, le pouvoir d’achat augmenteraitplus faiblement en 2018 (1,1 % l’an) qu’en 2017 (1,4 %), en raison des effets négatifsde calendrier des mesures fiscales pendant l’hiver et du sursaut certes modeste de l’inflation (1,3 %). Le taux de chômage atteindrait une moyenneannuellede 9,1 %, contre 9,3 % en 2017. Les défis à relever par le gouvernementrestent encore nombreux,les finances publiques devant être assainies et la compétitivité restaurée. La Fed et la BCE craignent toujours de déstabiliser les marchés obligataires, pour éviter notamment de pénaliser les investisseurs institutionnels et les finances publiques. La Fed poursuivrait donc prudemmentla normalisationmonétairedéjà engagée,en réduisantla taille de son bilan et en relevant au moins trois fois le taux cible des Fed funds de 25 points de base par trimestre, compte tenu de l’augmentationencoremodéréede l’inflation,du recul du chômageet de l’adoption d’une politique budgétaire plus complaisante par l’administration Trump. De même, la BCE diminuerait ses rachats
d’actifs à partir de janvier jusqu’à fin septembre 2018 au moins, sans durcir ses taux directeurs avant 2019, la hausse des prix (1,6 %) demeurantencore en retrait de l’objectif cible des 2 %. En l’absence de signes tangibles d’accélération salariale, les taux longs remonteraient légèrement, en lien avec le durcissement monétaire très progressif et l’amélioration de l’activité. Au-delà d’un risque probable de volatilité venant d’une contagion avec les taux américains, l’OAT 10 ans pourrait atteindre un peu plus de 1,2 % fin 2018, contre une moyenne annuelle de 0,8 % en 2017. Perspective du groupe et de ses métiers En 2018, le groupe va poursuivre la mise en œuvre de son plan de transformation présenté en février 2017 ainsi que son plan stratégique TEC 2020 annoncé le 29 novembre 2017, avec trois priorités : saisir les opportunitésde la transformationdigitale pour simplifier ● et personnaliser les offres et les outils, rendre les clients plus autonomes, générer de nouveaux revenus et pour gagner en efficacité; prendre desengagements : ● envers les clients de la banque : en se différenciantdans la durée - et en créant de la valeur pour les clients, via la mise en œuvre d’une expertise transversale dans les secteurs les mieux maîtrisés ; envers les sociétaires : en poursuivantles engagementsenvers la - société et en finançantl’économiefrançaise,dans une logique de responsabilité et de croissance verte qui se traduit par le développement de la collecte d’épargne responsable, par le financement de la transition énergétique, par la réduction de l’empreinte carbonedu groupe ; envers les salariés : avec une promesse employeur forte en - développant l’employabilité, en simplifiant l’expérience collaborateur, en promouvant la mixité, en attirant et en fidélisant les meilleurs talents. ambitions de croissancepour nos métiers: ● Banque Populaire : en développant le modèle affinitaire, - notamment sur le marché de la fonction publique ; Caisse d’Epargne : en servant tous les clients en adaptant le - dispositif commercial selon leur profil ; Crédit Foncier : en poursuivantl’intégrationdes activités dans le - groupe ; Banque Palatine : en développant la gestion privée tout en - migrant l’informatique sur une plateforme mutalisée ; Fidor : en lançant la communauté bancaire européenne de - nouvelle génération ; Services Financiers Spécialisés : en développant les parts de - marché dansl’ensemble des métiers ; Assurance : en confortant notre position d’assureur de premier - plan en France; Gestion d'actifs et de fortune: en affirmant notre position de - leader mondial dans la gestion active par la taille, la profitabilité et la capacité àinnover; Banque de Grande Clientèle : en devenant une banque de - référence dans quatre secteurs-clés : Energie et ressources naturelles,Infrastructure,Aviation,Immobilieret Hospitality.
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Document de référence 2017
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