BPCE_DOCUMENT_REFERENCE_2017

ACTIVITÉS ET INFORMATIONS FINANCIÈRES 2017 Faits majeurs de l’année 2017

Faits majeurs de l’année 2017 4.2

4.2.1

Environnement économique et financier

UNE CROISSANCE FRANÇAISE EN RATTRAPAGE

rattrapage des exportations sous l’effet, entre autres, du retour des touristes après les attentats de 2015 et 2016, mais sans profiter totalement de la vigueur de la demande mondiale. Elle a ensuite trouvé son origine dans la résilienceconfirméede l’investissement,le rebond des dépenses de consommation des ménages et un effet stocks favorable. En particulier, l’investissement productif est resté sur une trajectoire dynamique, malgré la fin de la mesure de suramortissementsurvenue en avril. La consommationdes ménages s’est un peu raffermie au second semestre, en raison de la faiblesse relativede l’inflation,d’un frémissementdes salaireset d’une embellie sur le marché du travail. La hausse des prix n’a en effet été que de 1 % en 2017. Le taux de chômage de métropole a diminué de 0,5 point à 9,3 %, en dépit d’une légère remontée à l’été, liée probablementà la fin du dispositifd’aide à l’embauchedans les PME. Enfin, à 2,8 % du PIB (3,4 % en 2016), le déficit public s’est replié, mais la dette publiquea encore augmentéà 97,7 % du PIB, contre un recul à 64,7 % en Allemagne. La divergencede politiquemonétaires’est renforcéede part et d’autre de l’Atlantique. La Fed a poursuivi son processus prudent et graduel de resserrementmonétaire. Depuis octobre 2017, elle a commencé à dégonfler la taille de son bilan. Parallèlement,elle a relevé ses taux directeurs à trois reprises de 25 points de base, les plaçant à mi-décembre 2017 dans une fourchettede 1,25 à 1,5 %. A contrario, la BCE a maintenu sa politique monétaire ultra-accommodante,tout en changeantsa communication.Le 26 octobre 2017, elle a annoncé d’une part, qu’elle diminuerait les achats nets d’actifs mensuels de 60 à 30 milliards d’euros dès janvier 2018 jusqu’en septembre de la même année, d’autre part, que les trois taux directeurs resteraient longtemps inchangés après la fin des achats nets d’actifs et que le principal des titres achetés arrivant à maturité serait réinvesti sur les marchés financiers. Les taux obligataires souverains se sont à nouveau effrités de part et d’autre de l’Atlantique, du fait principalement du reflux des anticipations inflationnistes et du gradualisme de la normalisation monétaire. Après l’élection présidentielle française, l’OAT 10 ans a suivi cette tendance pour évoluer entre 0,5 et 0,8 % de mai à décembre, contre 1,1 % en février.

2017 a été l’année du renforcement synchronisé de la croissance mondiale, sans que cette embellie, portée par les économiesà la fois avancéeset émergentes,ne débouchesur des tensions inflationnistes susceptibles de la freiner. Elle a aussi été celle du redressement de tous les États membresde la zone euro et de la France en particulier, ces pays commençantà combler un retard accumulé depuis la crise des dettes souveraines, malgré la tendance à une réappréciation modérée de l’euro. Elle a aussi connu un concours d’événements favorablesà l’activité.Tout d’abord, malgré un rallye haussier à partir de juin, anticipantla décisionde l’OPEP de prolongerjusqu’à fin 2018 l’accord de contingentement de la production signé en novembre 2016, les cours du pétrole se sont stabilisés à un niveau moyen plutôt bas de 54,2 dollars par baril (Brent mer du Nord), ce qui a contenu le redressement de l’inflation. Ensuite, après l’élection présidentielle française, les taux obligataires souverains se sont effrités de part et d’autre de l’Atlantique, en raison principalement d’un reflux paradoxal des anticipations inflationnistes d’origine énergétique et salariale. Enfin, outre l’envolée spectaculaire de la valorisation du « bitcoin », la plupart des Bourses ont affiché de bonnes performances dans un contexte de faible volatilité. En particulier, le CAC 40 a enregistré sa troisième année de hausse d’affilée en progressantde 9,26 %, pour atteindre 5 312,56 points le 29 décembre. Le PIB mondial a ainsi cru d’au moins 3,7 % en 2017. Il a davantage bénéficié qu’en 2015-2016 (3 % l’an) du prolongementdes mesures monétaires exceptionnelles,de l’existence de politiques budgétaires redevenuesplutôt expansionnisteset de la faiblessede l’inflation.Il a été tiré par une remise en phase des différentes zones économiques, qui s’est déployée sans aucun emballement,qu’il s’agisse des sorties de récession russe et brésilienne, de la résilience économique en Chine ou du sursaut de la conjonctureaméricaine et européenne.Le Royaume-Uni afait exception, après le Brexit de 2016. En 2017, la France s’est rapprochée du rythme d’activité de la zone euro. Son PIB s’est accru de 1,9 %, contre 1 % l’an entre 2014 et 2016. Cette performance a d’abord tenu à un phénomène de Dans ce contexte, le Groupe BPCE a mis en œuvre sa stratégie digitale, conforté ses positions dans ses métiers et préparé son nouveauplan stratégique.Ce dernier a été présenté,d’abord lors d’un premier focus sur la transformation de la Banque de proximité en février 2017, puis dans sa globalité en novembre 2017. En 2017, le plan d’actiondigital s’est traduit par la mise en place d’un nouvel écosystème digital au sein du groupe baptisé « 89C3 ». L’objectif de cette organisation : développeren mode agile, avant de les industrialiser, les offres et services de demain. Travailler en saisons, d’une durée de six mois chacune. L’ambitiondu 89C3 : faire « simple » pour nos clients, pour nos collaborateurs et pour nos partenaires. Faits majeurs de l’exercice 4.2.2

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La saison 1 des projets lancée en février 2017 s’est achevée en septembre 2017 : vingt projets concrets à destination des clients, collaborateurs et partenaires ont été initiés et incubés. Après le succès des projets de la saison 1, la saison 2 a été lancée en octobre dernier. Elle concernera notamment la digitalisation de l’offre entreprise et l’usage de la data ainsi que l’amélioration de l’expérience collaborateur. Pour porter les projets, des centres digitaux ont déjà été ouverts à Aix-en-Provence,Toulouse, Nantes, Metz et Paris. Ils concentrentles capacités d’animation, d’expertise et de production dans un même lieu. Cette organisation est ouverte à l’écosystème digital externe (Fintechs, Assurtechs, etc.) afin de placer le groupe au cœur de l’innovation dansce domaine.

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