AFD - Document d'enregistrement universel 2020

DÉCLARATION DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE (DPEF) Contribution de l’activité du Groupe au développement durable

présenter les enjeux de la revue à mi-parcours de la stratégie climat, le rôle des banques de développement dans l’agenda international Ǿ 2021, les évolutions méthodologiques de la finance climat et les perspectives de convergence entre climat et biodiversité. Par ailleurs, ce dialogue régulier et la relation de confiance tissée avec la société civile pour le climat ont facilité l’implication de ces ONG dans la préparation du sommet Finance en Commun . Le partenariat avec l’Institute for Climate Economics (I4CE) contribue au développement de ses travaux, à leur application à l’échelle internationale et dans les pays en développement sur des domaines tels que le pilotage des financements climatiques, les outils d’évaluation de l’alignement des budgets publics avec les objectifs de long terme, la réglementation financière et l’alignement des Institutions financières avec l’Accord de Paris. Enfin, par sa contribution et participation active au sein de l’initiative Climate Action in Financial Institutions Ǿ (1) , l’AFD participe au dialogue avec une cinquantaine d’institutions financières publiques et privées et contribue ainsi aux activités de partage d’expériences et aux analyses techniques menées au sein de l’Initiative sur des sujets divers tels que les risques financiers climatiques, l’alignement à l’Accord de Paris Ǿ (2) , ou encore la mise en place de processus et outils climat au sein des institutions. L’AFD mène enfin un dialogue important sur la prise en compte des risques financiers climatiques avec ses pairs et les acteurs du système financier, et contribue au partage de bonnes pratiques. Depuis 2017, le groupe AFD a engagé un travail d’intégration des risques financiers climatiques dans ses processus d’analyse de risque à travers divers chantiers. Suite à une première cartographie de l’exposition du portefeuille de l’AFD au regard des risques physiques, une méthodologie d’évaluation des risques physiques et des outils opérationnels a été déployée en Ǿ 2020 permettant au groupe de mesurer systématiquement ces risques à l’octroi de nouveaux prêts et d’engager un dialogue avec ses emprunteurs les plus exposés. En Ǿ 2020, le Groupe a avancé sur une démarche similaire sur les risques de transition avec l’objectif de la rendre opérationnelle en Ǿ 2021. Ces réflexions ont été alimentées par la participation volontaire du Groupe à l’exercice de stress test climatique de l’ACPR en Ǿ 2020, axé sur le risque de transition. Sur la base des hypothèses fournies par le régulateur et des données macroéconomiques d’un scénario menant vers la neutralité carbone en Ǿ 2050, l’impact potentiel sur la qualité du portefeuille du groupe AFD a pu être étudié. En Ǿ 2020, le Groupe a également avancé dans l’intégration des risques climatiques dans l’offre de service aux systèmes financiers, y compris les banques centrales, pour identifier d’éventuelles collaborations et aux dialogues de politiques publiques sur la transition bas carbone mené par l’AFD avec les autorités des pays. 2.4.3.4 L’empreinte environnementale directe et la compensation carbone La trajectoire bas carbone se décline en interne dans le groupe AFD et dans sa chaîne de valeur par des mesures opérationnelles de réduction de l’impact de son activité. Le groupe AFD se mobilise pour maîtriser ses émissions directes de gaz à effet de serre (GES) en agissant simultanément sur la réduction de ces émissions et sur leur compensation par des actions contribuant aux ODD. L’évaluation annuelle de l’empreinte climatique du (1) https://www.mainstreamingclimate.org/ (2) https://www.mainstreamingclimate.org/mainstreaming-climate-to-align-with-paris/

Groupe permet d’identifier les forces et les vulnérabilités de l’organisation. Le contexte généralisé de télétravail en raison de la crise sanitaire a néanmoins complexifié l’exercice Ǿ 2020, les indicateurs n’étant pas adaptés à ce suivi exceptionnel. Concernant les émissions de GES globales du siège, le bilan révèle une diminution des émissions de 23 Ǿ % entre Ǿ 2020 (21 Ǿ 388 Teq Ǿ CO 2 soit 12,2 Teq CO 2 par agent) et 2019 (27 Ǿ 939 Teq CO 2 soit 16,7 Teq CO 2 par agent). Les préconisations de télétravail combinées aux restrictions internationales de mobilité expliquent en grande partie cette réduction. Les impacts directs de la pandémie de la Covid-19 se traduisent en Ǿ 2020 par la diminution de 15 Ǿ % de la consommation de fluides et par des émissions liées aux déplacements professionnels aériens en baisse de 63 Ǿ %. Également, les émissions moins significatives liées aux postes déchets et déplacements domicile-travail, conditionnés à la jauge autorisée de présence sur les sites, présentent une tendance à la baisse, sans toutefois disposer d’instruments pour leur estimation précise. Enfin, l’agilité technologique nécessaire à la continuité d’activité, qui a entraîné le déploiement et le renforcement d’outils digitaux a bien induit des consommations additionnelles indirectes sur le lieu de télétravail mais celles-ci sont difficilement mesurables en l’absence de remontées de données. L’ensemble des postes du bilan carbone s’inscrivent dans cette trajectoire à la baisse en dehors des postes « Ǿ immobilisation Ǿ » (+ Ǿ 5 Ǿ %) et « Ǿ intrants Ǿ » (+ Ǿ 3 Ǿ % en ratio monétaire). Ces derniers sont en partie la conséquence du renforcement du numérique en réponse à la crise sanitaire. Le bilan carbone du réseau du Groupe étant réalisé chaque année en fin du premier semestre N+1, les chiffres communiqués ici sont ceux de Ǿ 2019, non impactés par le contexte sanitaire. Les activités des 90 agences incluses dans le périmètre total ont généré environ 12 Ǿ 600 Teq Ǿ CO 2 , soit une augmentation de 11 Ǿ % par rapport aux émissions évaluées en Ǿ 2019 sur les données 2018. Le ratio d’émissions par agence a quant à lui diminué en raison de l’extension du réseau – 140 Teq Ǿ CO 2 en moyenne par agence 2019 contre 147 Ǿ Teq Ǿ CO 2 en Ǿ 2018 – tandis que les émissions rapportées au nombre d’agents ont légèrement augmenté – 12 Ǿ Teq Ǿ CO 2 en moyenne par agent en Ǿ 2019 contre 11 Ǿ Teq Ǿ CO 2 en Ǿ 2018 – en corrélation avec l’augmentation des déplacements aériens (+ Ǿ 14 Ǿ % des émissions GES sur le poste). LeGroupesemobilisepourmaîtriser son impact environnemental en améliorant l’efficacité énergétique de son parc immobilier et par le recours aux énergies renouvelables. Ainsi au siège, sur les sitesBarthes etMistral, 100 Ǿ %de l’électricité consommée est produite à partir de sources d’énergies renouvelables, dont in situ , les modules photovoltaïques de Barthes qui ont produit 12 Ǿ 122 Ǿ kWh en Ǿ 2020. Cette dynamique s’étend à son réseau Ǿ : les agences de N’Djamena et d’Accra produisent la majorité de leurs besoins énergétiques à partir de panneaux photovoltaïques. Pour une mobilité bas carbone et en ligne avec les objectifs de la loi d’orientation des mobilités, l’AFD face au contexte sanitaire a renforcé son soutien à la mobilité douce grâce à la mise en place d’ateliers d’entretien vélo lors de la semaine européenne de la mobilité, menés en présentiel hors des périodes de confinement et dans le respect des protocoles sanitaires. Des initiatives sont également encouragées à l’échelle locale Ǿ : par exemple, l’agence de Phnom Penh met à disposition une flotte de vélo pour les courts trajets.

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DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2020

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