NATIXIS_PILLIER-III_2017

9 RISQUE DE LIQUIDITÉ, DE CHANGE STRUCTUREL, DE TAUX D’INTÉRÊT GLOBAL Gestion du risque de liquidité et de refinancement

Points sur les refinancements 9.2.4.2 de la Banque Refinancement court terme L’année2017 a été marquéepar la bonne tenue de la croissance mondialedans un environnementinflationnistequi reste modéré dans les pays développés. La hausse des marchésboursiersa été entretenuetoute l’année par les perspectives de baisse d’impôt et de dérégulation des projetsde lois de l’exécutifaméricain. L’un des faits marquants de l’année a été la réaction modérée des marchés financiers aux secousses politiques (élections françaises, tensions géopolitiques entre les États-Unis et la Corée,difficultésde l’administrationTrump). L’année 2017 a cependant permis d’écarter les dangers d’une brusque déflation et permis aux banques centrales d’amorcer plus franchement le mouvement de normalisation de leur politique monétaire que les conditions économiques rendent nécessaire.La FED a ainsi remonté trois fois son taux directeur

pour le porter à 1,50 % suivie par la Banque d’Angleterre(BOE) qui s’est contentéed’unmouvementde 0,25 %. La Banque Centrale Européenne (BCE), quant à elle, n’a pas encore amorcé la hausse des taux directeursmais a réduit son programme d’achat d’actifs de moitié (30 milliards d’euros mensuels) ence début 2018. Pour le moment,l’impactsur les taux longs de ces mouvements des banques centrales reste modeste, les courbes de taux s’aplatissentfortement,preuveque les marchéss’attendentà ce qu’une stimulationmonétaire importante demeure durablement nécessaireau soutiende l’activité. Dans ce contexte de liquidité toujours abondante, l’intérêt des investisseurs pour les émissions bancaires demeure fort. La recherche de rendement des fonds monétaires, dans un contexte de taux toujours bas, favorise le passif de maturité supérieureà 6 mois. Natixis fait moins appel à ses programmes de refinancement.L’encours sur ses programmes court terme recule de 13,42 milliardsd’euros par rapport à la fin de l’année 2016 (diminution de 5,45 milliards d’euros sur les CD et 7,97 milliards sur les ECP) reflétant la baisse des besoins de refinancementexternede l’établissement.

ENCOURS DES DIFFÉRENTS PROGRAMMES D’ÉMISSION COURT TERME DE NATIXIS R

Certificats de dépôt

Commercial Papers

(montant en millions d’euros ou contre-valeur euros)

Montant du programme

45 000* 20 897**

24 507

Encours 31/12/17

5 312

Uniquement programme de NEU CP. * Encours des programmes de NEU CP et d’US CD’s. ** 

du programme de QE, assortie d’une réduction du montant mensuel des achats d’actifs qui passeront de 60 à 30 milliards d’euros. Le rendementdu 10 ans BUND, qui était à + 0,18 %au début de l’année, a terminé l’année à + 0,43 %. On notera une forte volatilité du taux 10 ans sur le premier semestre en raison notammentdu risque France dans les mois qui ont précédé les électionsprésidentielles. Sur le marché du crédit en Europe, les spreads bancaires senior unsecuredont continué de se resserrer tout au long de l’année. Le spread de crédit à cinq ans des banques françaises sur la dette « senior unsecured preferred » a terminé l’année à Euribor3M+15 bp,en repli de 29 bp sur 2017. Pour la première fois, le montantde dette « non preferred »(éligible TLAC/MREL) émis par les banques européennesa été supérieur à celui de la dette « preferred » :104 milliardsd’eurosvs 80 milliardsd’euros. Dans ce contexte de marché, en 2017 Natixis a levé 22,3 milliardsd’euros au titre du programmede refinancementà moyen et long terme. Seul émetteur long terme sur le compartimentdes émissionspubliques,BPCE a financéNatixis à hauteurde 6,5 milliardsen contre-valeureuro.

Refinancement long terme En 2017, les chiffres sur la croissance aux États-Unis et en Europe ont confirmé la robustessede leur économie(estimation des PIB respectifs par le FMI de 2,2 % et 2,1 % pour 2017). Toutefois, les politiques monétaires accommodantesmises en place par la FED et la BCE n’ont pas encore permis d’atteindre les objectifsen termes d’inflation(PCE US 1,8 %, CPI zone euro 1,5 %). La hausse modérée du baril de pétrole et des salaires expliqueen grandepartie la faiblessepersistantede l’inflation. Aux États-Unis, l’embellie économique s’est traduite par une remontéeprogressivedes taux directeursde la FED (+ 25 bp en mars, + 25 bp en juin et + 25 bp en déc.). Sur la partie longue de la courbe, l’US Treasury à 10 ans a baissé de 4 bp à 2,41 % en 2017. La quasi-stagnation des taux longs est liée à la faible inflation. L’aplatissementde la courbe s’explique par les doutes entourantla politiqueaméricaineet ses effets sur la croissanceà moyenterme. En Europe, la BCE a annoncé en octobre l’extension pour une durée supplémentairede 9 mois soit jusqu’en septembre 2018

112

NATIXIS Rapport sur les risques Pilier III 2017

Made with FlippingBook Online document