NATIXIS - Brochure de convocation à l'assemblée générale mixte 2020

RAPPORT D’ACTIVITÉ AU 31 DÉCEMBRE 2019

RAPPORT D’ACTIVITÉ AU 31 DÉCEMBRE 2019

Faits majeurs de l’année 2019

Contexte macroéconomique L’année 2019 a été caractérisée par un degré d’incertitude élevé. Les incertitudes politiques et géopolitiques ont en effet été nombreuses : guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, absenced’accordsur le Brexit et imbrogliopolitiqueau Royaume-Uni, ampleur du ralentissement en Chine, élections européennes et montée des populismes,crise Iran-États-Unis.Elles ont eu un impact significatif sur la trajectoirede la croissancemondiale et entraîné, au tournant de l’été 2019, une nette révision baissière des perspectives de croissance sur l’horizon 2019-2020. Les dernières semaines de 2019 ont néanmoins ravivé les espoirs d’un accord commercial entre la Chine et les États-Unis d’une part et d’une sortie ordonnée du Royaume-Uni del’Union européenned’autre part. La mise en place de barrières tarifaires et le risque de Brexit sans accord ont impacté directement le volume des exportations et indirectement l’activité. Les échanges de biens devraient avoir enregistré leur plus faible progression depuis 2015 avec une croissance annuelle proche de 1,5 %. La production manufacturière mondiale, quant à elle, a frôlé la récession avec un indice PMI manufacturierpassant sous les 50 durant six mois consécutifs(49,6 en moyenne de mai à octobre), avant de croître à nouveau et faiblementsur les deux derniersmois de l’année. Si l’activité dans les services a continué de progresser, elle a cependant sensiblement ralenti tout au longde l’année. La croissance mondiale aura ainsi atteint en 2019 son plus bas niveau de l’après-crise avec une progression du PIB mondial de seulement 3,1 % selon les estimations Natixis après 3,7 % en 2018. Les données disponibles indiquent que le PIB américain a ralenti, passant de 3,1 % en moyenne sur les trois premiers trimestres de 2018 à 2,3 % sur la même période en 2019. Le ralentissement a été similaire en zone Euro, de 2,1 % à 1,3 %. La résilience de la croissance interne a réduit l’impact de la conjoncture mondiale morose, d’une part, et de la récession manufacturière allemande, d’autre part. Au sein de la zone euro, la croissance française a été résiliente, le glissement annuel du PIB se stabilisant sur un rythme proche de 1,3 %. La croissance annuelle du PIB chinois a atteint le seuil des 6 % au troisième trimestre 2019. En dépit des mesures de soutien mises en place, tant fiscales que monétaires, la croissance chinoise est passée en moyenne sur les neuf premiersmois de 6,7 % en 2018 à 6,2 % en 2019. Enfin, la situation économique s’est détériorée tout au long de l’année écoulée dans la plupart des économies émergentes. Dans ce panorama, le Japon fait figure d’exception avec une accélérationde la croissance de 0,5 % en 2018 à 1,2 %en 2019 surles neuf premiersmois de l’année. Le ralentissement économique combiné à la faiblesse relative des cours du pétrole a maintenu l’inflationsur des niveaux bas à très bas. En moyenne sur l’ensemble de l’année 2019, les prix du Brent ont atteint 64,2 dollars le baril, soit une baisse de l’ordre de 10 % par rapport à 2018, malgré un glissement annuel moyen à + 14 % en décembre. Parallèlement, la mise en place de barrières tarifaires a eu, jusqu’alors, peu d’effet sur l’inflation qui reste à un niveau modéré : respectivement2,2 % aux États-Unis, et 1,2 % en zone Euro, en moyenne.

2019 aura vu les principales banques centrales opérer un revirement de politique au cours de l’été, remettant à plus tard la fin des Quantitative Easing et la remontée des taux d’intérêt, donc la normalisation des politiques monétaires (Fed et BCE). Face au ralentissement de la croissance, aux risques persistants et à la faiblesse de l’inflation, les banques centrales se sont montrées résolumentaccommodantes.Après sept mois de statu quo, la Fed a entamé une baisse des taux en juillet (- 25 points de base) et poursuivi son assouplissement lors des Federal Open Market Commitees de septembre et octobre (- 75 points de base au total, pour atteindre la fourchette de 1,5 à 1,75 % fin 2019). De son côté la BCE a proposé en septembre un ensemble complet de mesures, avec notamment, la baisse de 10 pb du taux de dépôt assorti d’un systèmede tiering, une relance de l’Asset Purchase Program et un assouplissement des conditions du TLTRO III (Targeted Long-Term Refinancing Operations). L’année 2019 aura donc confirmé le retour d’un régime de taux durablement et historiquement bas. Dans ce contexte, les anticipations de politiques monétaires auront plus que jamais influencé la dynamique des courbes de taux, avec finalement une année en deux temps pour le directionnel taux. Une baisse généraliséedes rendementset un aplatissementdes courbes ont été observés jusqu’à mi-août avec des anticipations marquées d’assouplissement monétaire sur fond de détérioration macroéconomique et d’escalade de la guerre commerciale sino-américaine.Les rendements obligataires en euro ont atteint de nouveaux plus bas historiques avec un Bund 10 ans touchant les - 71,8 pb mi-août, tandis que le T-Note 10 ans atteignait 1,46 %. Cette phase a été suivie par une remontéemodérée des taux et une repentification des courbes sur le reste de l’année. Les pentes 3 m/10 ans USD et EUR terminent ainsi l’année à respectivement + 36 pb et + 46 pb après des points bas de respectivement- 51 pb et - 3 pb finaoût. L’assouplissement quasi généralisé des banques centrales aura également entraîné une compression des spreads géographiques tout au long de l’année, avec comme symbole un spread BTP-Bund au plus bas à 129 bp en octobre, et un spread entre le benchmark 10 ans US vs le reste du G7 à 130 bp en fin d’année (contre 160 bp en début d’année). S’agissant des devises, 2019 a été marquée par une nouvelle appréciation du dollar, stimulée par une croissance solide et par les taux du Fed Fund toujours élevés par rapport aux taux directeursdes autres grandes banques centrales. En corollaire, après s’être déprécié de façon quasi continue entre mai et septembre, approchant les 7,2 contre dollar, le CNY s’est progressivement apprécié clôturant l’année sous les 7. Enfin, la livre sterling s’est appréciée régulièrement par rapport à l’euro depuis le milieu de l’année 2019, atteignant un point haut mi-décembreaprès la victoire du Parti conservateur aux élections générales. La livre sterling aura ainsi augmentéde plus de6 % par rapport à l’euro en 2019.

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NATIXIS BROCHURE DE CONVOCATION 2020

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