Groupama - Document de référence 2016

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RÉSULTATS ET SITUATION FINANCIÈRE RAPPORT DE GESTION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

D’ADMINISTRATION RAPPORT DE GESTION DU CONSEIL

5.1

5.1.1

ENVIRONNEMENT

facteur d’incertitude ; la mise en place d’une coalition en Espagne a été longue et ❯ a conduit à la démission de Monsieur Renzi et risque d’avoir le vote en faveur du « non » au référendumconstitutionnelItalien ❯ créancesdouteuses, pèsentsur l’ensemblede l’économie ; pays où les difficultés du secteur bancaire, pénalisé par les pour conséquence des élections anticipées en 2017, dans un populisme et l’euroscepticisme ont significativement augmenté ; (France, Allemagne et Pays-Bas) dans un contexte où le des élections doivent avoir lieu en 2017 dans trois grands pays ❯ discussions avec ses créanciers sont attenduespour 2017. la situation de la Grèce reste toujours très fragile et des ❯ au crédit supérieur à BBB et des nouvelles baisses de taux. Cette politique très accommodanteavec l’extension des achats d’actifs Cet environnement difficile a poussé la BCE à poursuivre une mars 2017 (jusqu’en décembre 2017) et un élargissement des annoncé une prolongation des achats d’actifs au-delà de politique a néanmoins été infléchie en fin d’année : si elle a 80 à 60 milliardsd’euros). monétaire avec une réduction des achats après cette date (de titres éligibles, elle a laissé entrevoir un début de resserrement (de l’ordre de 20 %). Afin de limiter l’impact du référendum, la grande résilience.Seule la devise a subi une dépréciationmarquée contenu des nouveaux accords), l’économie a fait preuve d’une de l’Union européenne (tant sur les modalités, le calendrier que le d’actifs et denouveau baissé ses taux. BanqueCentraled’Angleterrea augmentéson programmed’achat Au Royaume-Uni,malgré les fortes incertitudesentourant sa sortie Dans la zone émergente, l’année 2016 a été favorable aux pays retrouver des politiquesmonétairesplus accommodantes.Si cette premières, permettant de mettre fin à la très forte inflation et de change cesser de diminuer avec la reprise du prix des matières exportateurs de matières premières, qui ont vu leurs réserves de nets de capitaux sont redevenus positifs. l’ensemble des pays émergents, la balance courante et les flux fragile au Brésil malgré des signes d’amélioration.En moyenne,sur situation est particulièrementvraie pour la Russie, la situation reste La Chine est parvenuequant à elle à stabiliser sa croissancegrâce pour conséquencede creuser davantage la dette déjà élevée des à la mise en œuvre d’un nouveau plan de relance. Mais celui-ci a bancaires. entreprises, de baisser la rentabilité et de fragiliser les bilans fiscalité, représentant prèsde 5 pointsde PIB au total. gouvernementa annoncéun plan de relance supplémentairepar la nouveau sa politique monétaire accommodante et le Dans ce contexte, la Banque centrale du Japon a amplifié de (jusqu’à l’élection de D. Trump) pesant ainsi sur les exportations. de redémarragedes investissementset un Yen qui s’est apprécié pénalisée à la fois par une demande domestique atone, l’absence L’économie japonaise a ralenti en 2016 par rapport à 2015,

Environnement macroéconomique 5.1.1.1 économies émergentes. Celui-ci s’explique principalement par le croissance proche de 3 %, avec un rééquilibrage en faveur des Sur 2016, l’économie mondiale a maintenu un rythme de sur la production. changementde stratégie de l’OPEP et la mise en place de quotas rebond des matières premières et des devises émergentes, le À cette amélioration conjoncturelle, il faut ajouter des événements et monétaires : politiques qui ont fortement influencé les politiques économiques référendum anglais le 24 juin2016 ; le vote en faveur de la sortie de l’Union européenne lors du ❯ 9 novembre 2016. l’élection de Donald Trump à la Présidence des États-Unis le ❯ de cette croissance. Cependant, la croissance de la demande bonne tenue du marché du travail restent les principaux moteurs potentiel : environ 1,5 %. La consommation des ménages et la en 2016 qu’en 2015, évoluant sur un rythme en ligne avec son cette situation : le retour modéré de l’inflation, le resserrement résidentiel plus modeste qu’attendu. Trois éléments expliquent versus 3,2 %) du fait d’un investissement des entreprises et domestiquea été deux fois plus faible en 2016 qu’en 2015 (1,5 % Aux États-Unis, la croissancede l’économiea été moins soutenue de la politiqued’augmentationdes dépensespubliquesprônée par renforcementde la croissanceet de l’inflation pour 2017 en raison L’élection de D. Trump a engendré des anticipations de monétaire et le renforcementdu dollar pénalisant les exportations. resserrement monétaire, elle a remonté son taux directeur en temporisé sur la première partie de l’année sa politique de Fédérale a progressivement modifié son discours. Après avoir la nouvelle équipe présidentielle. Dans ce contexte, la Réserve rapide faceaux anticipations deremontée del’inflation. décembre (+ 25 pb) et donné des perspectives de remontée plus de l’inflation reste timide (passage de 0,3 % à 1 % au cours de moyenne une croissancede 1,6 % sur l’année. Même si la reprise 2015, également sur un rythme proche de son potentiel avec en l’économie européenne a cru plus rapidement en 2016 qu’en zone euro). En outre, les annonces successives de la BCE ont (favorable à la compétitivité à l’exportation des entreprises de la (industrielle et tertiaire) et le non renchérissement de l’euro l’année), la croissance a été portée par l’accélération de l’activité Malgré les sources d’incertitudespolitiques nombreuses en 2016,

maintenu un contextede taux basfavorable aucrédit.

d’instabilité politique ausein de l’Unioneuropéenne : Cependant l’année a été marquée par une résurgence du risque

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