Groupama // Document d'enregistrement universel 2022

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FACTEURS DE RISQUES DU GROUPE Principaux risques auxquels le Groupe est exposé

5.1.2

RISQUES ASSURANTIELS

5.1.2.1 Risque climatique sur récoltes Le Groupe étant l’un des premiers assureurs de risques agricoles sur le marché français, il est exposé au risque lié à la survenance d’événements climatiques majeurs et cumulatifs affectant les cultures assurées (principalement tempête de grêle, inondation ou sécheresse). Le Groupe, dont l’expertise principale est l’assurance agricole, assure tous types de cultures sur l’ensemble du territoire français par l’intermédiaire de ses caisses régionales et propose également son expertise à l’international (Roumanie, Chine). Au 31 décembre 2022, les surfaces assurées en multirisques climatiques en France se répartissent entre les cultures suivantes : grandes cultures (blé, maïs, colza, etc.) : 93,97 % ; ❯ la viticulture : 3,95 % ; ❯ légumes : 1,57 % ; ❯ prairie : 0,49 % ; ❯ l’arboriculture : 0,02 %. ❯ 5.1.2.2 Risque Tempête La matérialisation de ce risque peut avoir un impact important sur le résultat du Groupe. Le programme de réassurance mis en place par le Groupe lui permet de réduire cet impact. À titre d’exemple, en 2017, le sinistre climatique exceptionnel lié aux tempêtes Irma et Maria dans les Caraïbes a eu un impact limité sur le résultat du Groupe : alors que l’impact brut de ces événements s’élevait à 330 millions d’euros, l’impact effectivement supporté par le Groupe après réassurance était de 38 millions d’euros dans les comptes à fin décembre 2017. Le risque Tempête est considéré comme « modéré ». Risque d’insuffisance des provisions Le Groupe est exposé au risque d’une insuffisance des provisions pour sinistres à payer et des autres provisions techniques liées à l’activité d’assurance non ‑ vie et non ‑ vie santé. La matérialisation et l’ampleur du risque peuvent être influencées par des facteurs internes et externes. Le Groupe constitue des provisions conformément aux exigences comptables et réglementaires applicables. Toutefois, ces provisions ne représentent pas une évaluation des passifs correspondants, mais plutôt une estimation des montants des sinistres, à une date donnée, sur la base de techniques de projection actuarielle. Les provisions pour sinistres peuvent donc être sujettes à variation en raison du nombre de variables qui influencent le coût final des sinistres. Celles ‑ ci peuvent être de diverses natures, telles que l’évolution intrinsèque des sinistres, les changements réglementaires, les tendances jurisprudentielles, les variations des taux d’intérêt utilisés pour la 5.1.2.3 Une perte technique résultant de la matérialisation de ce risque peut avoir un impact direct sur le résultat net du Groupe. Toutefois, il est atténué par les mesures de gestion des risques et par l’efficacité des couvertures de réassurance. Le régime de réassurance externe adopté est basé sur une couverture « stop ‑ loss » sur la rétention, complétée par un traité de quote ‑ part. Le risque climatique sur récolte est considéré « modéré ».

L’activité d’assurance IARD évolue selon des cycles dont la durée est variable. Ces cycles peuvent comporter la survenance, à une fréquence inhabituelle, d’événements catastrophiques ou être impactés par la conjoncture économique. Les multiplications d’événements climatiques, au niveau mondial, ainsi que d’autres risques, comme les actes de terrorisme, les explosions, l’apparition et le développement de pandémies ou les conséquences du réchauffement climatique pourraient, outre les dégâts et impacts immédiats qu’ils occasionnent, avoir des conséquences majeures sur les activités et les résultats actuels et à venir des assureurs. L’augmentation éventuelle des indemnisations et des sinistres, l’apparition de nouveaux types de responsabilité, les incertitudes croissantes sur le volume et le niveau des pertes maximales pourraient par exemple impacter significativement les activités, le résultat net consolidé ou la liquidité de Groupama. Du fait de la diversification de son portefeuille, la sélection individuelle des risques acceptés, la limitation de son exposition aux risques, notamment en matière de catastrophes naturelles, la gestion du risque de cumuls et le recours à la réassurance, Groupama réduit significativement les impacts négatifs de son exposition. Toutefois, la négociation des renouvellements des programmes de réassurance pour 2023 s’est réalisée dans un marché considérablement durci : relèvement des tarifs après plusieurs années de résultats insatisfaisants et dans un contexte de hausse des taux ; réduction de l’offre de capacité ; exigence de rétentions plus élevées (demande d’une période de retour d’au moins 10 ans), refus des couvertures cumulatives. Les risques d’assurance sont gérés conformément aux principes et règles relatifs à la souscription et aux réserves. Ces principes et règles précisent notamment : les limites de couverture et les exclusions fixées en vertu des traités de réassurance ; le suivi de l’adéquation du portefeuille et du niveau tarifaire ; les actions de prévention incluant, par exemple pour les risques climatiques défavorables, la fourniture d’informations aux communes assurées et, le cas échéant, aux personnes assurées, afin d’anticiper et de traiter ces risques ; les règles de gestion des sinistres ; et les normes de provisionnement. En dépit de l’attention particulière portée au suivi de ces risques et des dispositifs de maîtrise des risques mis en place, Groupama, en raison de sa clientèle historique et de l’inflation des évènements catastrophiques liés au réchauffement climatique pourrait à l’avenir connaître des pertes significatives sur ce type de risques qui auraient alors un effet défavorable sensible sur sa situation financière et sur son résultat net. Les principaux risques assurantiels du Groupe sont présentés ci ‑ dessous par ordre décroissant.

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Document d’Enregistrement Universel 2022 - GROUPAMA ASSURANCES MUTUELLES

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