EDF / Document de référence 2018
6.
ÉTATS FINANCIERS Compte de résultat
Italie – Edison S’agissant d’un actif incorporel à durée de vie indéterminée, la marque « Edison », reconnue lors de la prise de contrôle en 2012 pour un montant de 945 millions d’euros, a fait l’objet d’un test de dépréciation, qui ne conduit pas à identifier un risque de perte de valeur. Le test a été réalisé en utilisant la méthode du taux de redevance du chiffre d’affaires. Une étude externe de valorisation de la marque a par ailleurs été réalisée et conclut à une valeur d’utilité de la marque supérieure à sa valeur nette comptable. Au 31 décembre 2018, la valeur recouvrable de certains actifs « électricité » est en amélioration du fait de l’environnement de marché court terme favorable (actifs hydrauliques) ou d’investissements réalisés dans des projets présentant une forte rentabilité (actifs éoliens). Les actifs thermiques, en revanche, voient leur valeur recouvrable diminuer du fait de perspectives légèrement en baisse du niveau des prix de la capacité et des services auxiliaires sur le long terme, sans remettre en cause toutefois la marge du test. Des risques additionnels d’un montant de (308) millions d’euros ont en revanche été mis en évidence en 2018 sur certains champs d’exploration-production, sous l’effet principalement d’une dégradation des perspectives des cours du brent sur le long terme et pour certains d’entre eux, de la révision de profils de production. Par ailleurs, dans le cadre de la réalisation des tests de dépréciation, les tests de sensibilité donnent les indications suivantes : pour les actifs de production d’électricité « merchant », une baisse de 10 % des ■ prix de l’électricité ou une hausse de 50 points de base du CMPC entraînerait un risque maximal d’environ (30) millions d’euros, soit moins de 2 % de la valeur comptable de ces actifs ; s’agissant des actifs d’exploration production, une baisse des prix des ■ commodités de 5 % introduirait un risque additionnel de l’ordre de (60) millions d’euros. EDF Renouvelables En 2018, 103 millions d’euros de pertes de valeur ont été comptabilisés au titre de différentes UGT d’EDF Renouvelables, concernant principalement un parc éolien aux États-Unis et une société de technologie biomasse aux États-Unis. Dalkia Au 31 décembre 2018, le goodwill de Dalkia ressort à 550 millions d’euros et résulte principalement de l’acquisition du groupe Dalkia en France aux termes de l’accord conclu avec Veolia Environnement le 25 mars 2014. La valeur recouvrable du groupe Dalkia est déterminée sur la base des flux futurs de trésorerie projetés sur un horizon moyen terme et d’une valeur terminale représentative de la projection des flux à l’infini. Selon les hypothèses actualisées en 2018, la valeur recouvrable reste supérieure à la valeur comptable. Les paramètres-clés du test sont notamment la méthodologie de calcul de la valeur terminale et le taux d’actualisation pour lesquels des analyses de sensibilité ont été menées sans remettre en cause l’excédent entre la valeur recouvrable et la valeur comptable. La marque « Dalkia » reconnue à l’occasion de la prise de contrôle en 2014 pour un montant de 130 millions d’euros est évaluée selon la méthode des taux de
redevance du chiffre d’affaires. L’actualisation du test au 31 décembre 2018 permet de justifier sa valeur dans les comptes.
France – Production et commercialisation La gestion intégrée et l’interdépendance des différents moyens de production (nucléaires, thermiques et hydrauliques) constitutifs du parc français, indépendamment de leurs capacités techniques maximales, ont conduit le Groupe à le considérer sous la forme d’une seule et unique UGT. Cette UGT n’inclut aucun goodwill. Même en l’absence d’indicateur de perte de valeur, un test est réalisé du fait de la valeur très significative de cette UGT dans les états financiers du Groupe, et de son exposition importante aux prix de marché, depuis la disparition des tarifs réglementés dit « jaune » et « vert » au 1 er janvier 2016. La valeur recouvrable du parc de production est déterminée en actualisant les flux futurs de trésorerie selon la méthodologie usuelle du Groupe, décrite en note 1.3.15, sur la durée de vie des actifs, avec un CMPC après impôt de 5,2 % au 31 décembre 2018. S’agissant des actifs nucléaires, le Groupe retient l’hypothèse, dans sa valorisation de base, d’une prolongation à 50 ans de la durée de vie des centrales en exploitation (à l’exception de Fessenheim), en cohérence avec sa stratégie industrielle. La capacité nucléaire reste par ailleurs plafonnée dans le test à 63,2 gigawatts conformément à la loi de transition énergétique. Une hypothèse de rémunération de capacité stable de 10 euros du kilowatt est prise en compte sur l’horizon de long terme, en cohérence avec l’analyse des fondamentaux du système retenue dans le cadre du scénario de référence. La moyenne des enchères réalisées en 2018 s’élève à 18 euros du kilowatt. Le test de dépréciation ainsi réalisé conduit à constater un excédent significatif entre la valeur recouvrable et la valeur comptable du parc de production en France, conforté par la hausse des prix de l’électricité sur l’horizon de marché et par la mise en œuvre des plans d’économies. La marge du test est un peu en retrait par rapport à celui réalisé au 31 décembre 2017, principalement du fait de scénarios de prix à long terme plus bas, et dans la mesure où sur le court terme, l’ARENH ne permet pas de capter toute la valeur en lien avec l’augmentation des prix forwards. Les hypothèses structurantes du test sont en particulier la durée de vie des actifs nucléaires, le scénario de prix à long terme, ainsi que le taux d’actualisation, l’évolution des coûts et des investissements et l’hypothèse de rémunération de la capacité. Chacune de ces hypothèses-clés a fait l’objet d’une analyse de sensibilité, qui ne remet pas en cause l’existence d’un excédent entre la valeur recouvrable et la valeur comptable. Le test réalisé au 31 décembre 2018 intègre également en sensibilité les propositions de fermetures anticipées de certaines tranches nucléaires telles qu’inscrites dans le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie, sans modification des conclusions du test. Autre international – Belgique Le test de dépréciation mis en œuvre sur EDF Luminus ne met pas en évidence de risque de dépréciation. La marge du test est toutefois pénalisée par les actifs nucléaires Tihange 2 et 3 et Doel 3 et 4, dans lequel EDF Luminus détient 10,2 %. Enfin des pertes de valeur au titre des entreprises associées ont également été enregistrées au 31 décembre 2018 à hauteur de (39) millions d’euros ; celles-ci sont présentées dans la note 23.
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