EDF_DOCUMENT_REFERENCE_2017

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PRÉSENTATION DU GROUPE EDF Recherche et développement, brevets et licences

le développement important des technologies de l’information dans le milieu de ■ l’énergie, qui offre de nouvelles opportunités au métier d’électricien ; les clients, consommateurs, collectivités, qui deviennent aussi producteurs, et ■ souhaitent mieux consommer et vivre dans des bâtiments, des quartiers ou des villes plus autonomes en énergie. Dans ce contexte, le rôle à jouer par la R&D est crucial pour trouver des solutions à l’ensemble de ces défis. Ses axes de recherche s’articulent autour de trois grandes priorités : développer et expérimenter de nouveaux services énergétiques pour les clients, ■ qui assurent une demande énergétique flexible et faiblement émettrice de carbone, grâce à l’amélioration de la connaissance de la demande, au développement de l’efficacité énergétique chez les clients, à la promotion des nouveaux usages performants de l’électricité souvent associés aux énergies renouvelables (pompes à chaleur, mobilité électrique…), au développement de la modélisation technique et économique au service d’une ingénierie pour le bâtiment, l’industrie et la ville durable et au développement de l’intégration des usages et consommations au système électrique avec les smart grids et les tarifs ; préparer les systèmes électriques de demain, en optimisant la durée de vie des ■ infrastructures de réseaux et en accompagnant l’adaptation du système électrique par l’amélioration de la gestion des actifs de réseau, les modèles d’optimisation et les scénarios économiques pour les projets de nouvelles infrastructures de transport, l’insertion des énergies intermittentes et le développement des smart grids ; consolider et développer des mix de production compétitifs et décarbonés : un ■ des enjeux majeurs de la transition est d’assurer la coexistence performante de moyens de production traditionnels, en particulier en améliorant encore la sûreté et la performance du parc nucléaire actuel ainsi que sa durée de fonctionnement, avec le développement des nouvelles énergies renouvelables en améliorant leur performance et leur intégration dans les systèmes énergétiques. En complément de son programme global d’activités, la R&D a mis en évidence quatre programmes de recherche de type « rupture – préparation de l’avenir ». Il s’agit : du stockage, du photovoltaïque et de la mobilité électrique qui nous parait être ■ primordial dans l’évolution du système électrique : Stockage : doublement des effectifs de R&D entre 2018 – 2020, ■ PV : ouverture de l’Institut Photovoltaïque Ile de France (IPVF) en fin 2017 ; ■ accompagnement du Plan Solaire 30 GW, Mobilité : activités autour de la charge des véhicules et du cycle de vie des ■ batteries. ; des systèmes et services énergétiques locaux, avec la mise au point industrielle ■ d’outils techniques de planification urbaine et la définition des modalités d’intégration optimale des systèmes énergétiques locaux dans le cadre d’un système d’ensemble national ; du numérique dans la relation client, pour proposer des services innovants et ■ dans notre industrie, pour améliorer le monitoring de nos installations et la prévisibilité de la maintenance ; des small modular reactors : des réacteurs de petite taille qui pourraient répondre ■ notamment au marché des territoires isolés ou à faible réseau de transport. ORGANISATION DE LA R&D 1.6.1 ET CHIFFRES CLÉS La R&D d’EDF est intégrée et multidisciplinaire pour faciliter les synergies et transferts de méthodes entre les métiers du Groupe. En 2017, le montant global du budget de recherche et développement du Groupe s’est élevé à 611 millions d’euros, dont 546 millions d’euros pour le budget d’EDF R&D. C’est l’un des budgets de R&D les plus élevés parmi les grands électriciens. Environ deux tiers du budget est alloué à des programmes construits annuellement et contractualisés avec les directions opérationnelles et des filiales d’EDF. Le tiers restant est dédié à des actions d’anticipation de moyen et long termes qui s’inscrivent dans les grands axes prioritaires de la R&D du Groupe. Environ 19 % de ce budget a été consacré en 2017 à la protection de l’environnement. Ces dépenses portent notamment sur la recherche sur l’efficacité énergétique, les usages de l’électricité en substitution à des énergies fossiles, les énergies renouvelables et leur insertion dans le système électrique, la ville durable,

les impacts locaux du changement climatique et d’autres problématiques environnementales telles que la biodiversité, la qualité de l’eau ou encore la réduction des nuisances. La R&D d’EDF compte 1941 collaborateurs (soit 1892 ETP) en France de 27 nationalités dont 83,9 % de cadres, 31,8 % de femmes, ainsi que 121 doctorants et 59 alternants. Près de 160 chercheurs enseignent dans les universités et les grandes écoles. En incluant EDISON et EDF Energy, ce nombre de collaborateurs est de 2160 (soit 2118 ETP). La R&D d’EDF qui a embauché en 2017, 63 personnes a un flux de mobilité exportateur vers les autres entités du groupe EDF. Ainsi, en 2017, le solde de mobilité s’élève à 81 personnes. La Direction R&D est composée de 13 départements techniques. Ses compétences couvrent l’ensemble des champs d’activité du Groupe : énergies renouvelables et stockage, réseaux, production nucléaire, thermique, hydraulique, management d’énergie, commerce et services, systèmes d’information, environnement. Elles sont à la fois disciplinaires, métiers, projets et intégratrices sur des grands systèmes. La R&D d’EDF gère un organisme de formation interne, l’Institut de Transfert de Technologie (ITech) qui a pour vocation de diffuser les pratiques, les savoir-faire et les innovations issues de la R&D d’EDF vers le groupe EDF. Certaines formations de l’ITECH sont ouvertes aux entreprises extérieures. ITECH dispose d’un catalogue de formations de 130 formations dont 56 sont ouvertes à des professionnels externes en 2017, qui est actualisé chaque année. Les recettes réalisées par ITECH en 2017 s'élèvent à 214 000 euros ; l’offre est également intégrée dans les Académies des Métiers (voir section 3.3.1.3 « Le développement des compétences : préparer l’avenir »). La R&D est à ce jour organisée autour de plusieurs sites. Trois sont situés en France en région parisienne, six sont à l’international : Allemagne, Royaume-Uni, Chine, États-Unis, Singapour et Italie. Les centres de Chatou et des Renardières, près de Fontainebleau, comptent respectivement 451 et 552 personnes. Le nouveau centre EDF Lab de Paris Saclay compte près de 938 personnes. Près de 230 chercheurs travaillent hors de France, dont une trentaine d’expatriés. Le centre principal de R&D d’EDF, anciennement à Clamart a été inauguré en 2016, à Palaiseau, sur le campus de Paris-Saclay, avec l'arrivée, dès le mois de mars, des salariés précédemment basés à Clamart. Par cette nouvelle implantation destinée à accueillir jusqu’à 1 500 personnes, incluant des chercheurs du Groupe, des étudiants en thèse, des stagiaires et des partenaires EDF a donné une nouvelle ambition à sa R&D et met l’innovation et la recherche scientifique et industrielle au cœur de ses priorités. Le nouveau centre de formation d’EDF, situé à proximité immédiate du centre de R&D, a ouvert ses portes en septembre 2016. La réunion en un même lieu du centre de recherche et du centre de formation forme l’ensemble EDF Lab Paris-Saclay. Ce choix positionne EDF comme un acteur de premier plan du campus de Paris-Saclay et lui permettra de bénéficier d’une dynamique de coopération renforcée avec les établissements d’enseignement supérieur et les centres de recherche publics et privés installés à proximité. Par ailleurs, plusieurs partenariats ont déjà été contractualisés avec des établissements de l'Université Paris-Saclay : un laboratoire commun de recherche entre EDF et Telecom Paris Tech sur ■ l’Internet des objets et la cyber-sécurité (SEIDO) pour les systèmes électriques. Son enjeu est de préparer et faciliter le déploiement de services de gestion de la demande énergétique et d’efficacité énergétique s’appuyant sur des objets énergétiques communicants et interopérables (chauffage, climatiseurs, produits blancs et bruns, véhicules électriques…), et ainsi contribuer à assurer la cohérence de l’ensemble du système ainsi que sa sûreté (sécurité, confidentialité…) ; le laboratoire commun Rise Grid sur la modélisation et la simulation des smart ■ grids avec CentraleSupélec ; l’institut SEISM sur la modélisation du séisme de la faille à la structure, ■ regroupant EDF, le CEA, CentraleSupélec, l'Ecole Normale Supérieure de Paris Saclay et le CNRS ; le programme Gaspard-Monge pour l’optimisation et la recherche opérationnelle ■ (PGMO), abrité par la Fondation mathématique Jacques-Hadamard, mis en place grâce à un mécénat de la Direction de la R&D d’EDF ; l’Institut des sciences de la mécanique et applications industrielles (IMSIA), qui ■ associe, depuis juin 2015, l’ENSTA aux côtés d’EDF, du CNRS et du CEA Saclay ; le laboratoire commun Finance et Marchés de l’Énergie avec Dauphine, l’ENSAE ■ et l’École polytechnique ;

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