EDF_DOCUMENT_REFERENCE_2017
6.
ÉTATS FINANCIERS Compte de résultat
France – Production et commercialisation La gestion intégrée et l’interdépendance des différents moyens de production (nucléaires, thermiques et hydrauliques) constitutifs du parc français, indépendamment de leurs capacités techniques maximales, ont conduit le Groupe à le considérer sous la forme d’une seule et unique UGT. Cette UGT n’inclut aucun goodwill. Même en l’absence d’indicateur de perte de valeur, un test est néanmoins réalisé du fait de la valeur très significative de cette UGT dans les états financiers du Groupe, et de son exposition importante aux prix de marché, depuis la disparition des tarifs réglementés dit « jaune » et « vert » au 1 er janvier 2016. La valeur recouvrable du parc de production est déterminée en actualisant les flux futurs de trésorerie selon la méthodologie usuelle du Groupe, décrite en note 1.3.15, sur la durée de vie des actifs, avec un CMPC après impôt de 5,2 %. S’agissant des actifs nucléaires, le Groupe retient l’hypothèse, dans sa valorisation de base, d’une prolongation à 50 ans de la durée de vie des centrales en cohérence avec sa stratégie industrielle. La capacité nucléaire reste par ailleurs plafonnée à 63,2 gigawatts conformément à la loi de transition énergétique. Une hypothèse de rémunération de capacité stable de 10 euros 2016 du kilowatt est prise en compte, en ligne avec le prix établi à l’occasion des dernières enchères du mécanisme de capacité français organisées sur EPEX Spot. Le test de dépréciation ainsi réalisé conduit à constater un excédent significatif entre la valeur recouvrable et la valeur comptable du parc de production en France, conforté par la légère hausse des prix de l’électricité sur l’horizon de marché et par la mise en œuvre des plans d’économies. Les hypothèses structurantes du test sont notamment la durée de vie des actifs nucléaires, le scénario de prix à moyen et long terme, le taux d’actualisation, l’évolution des coûts et des investissements ainsi que l’hypothèse de rémunération de la capacité. Chacune de ces hypothèses-clés a fait l’objet d’une analyse de sensibilité qui ne remet pas en cause l’existence d’un excédent entre la valeur recouvrable et la valeur comptable. France – Pertes de valeur sur actifs spécifiques Le Groupe a par ailleurs comptabilisé (73) millions d’euros de dépréciations au titre d’actifs spécifiques, notamment au titre de certains actifs immobiliers et à des projets hydrauliques. Enfin des pertes de valeur au titre des entreprises associées ont également été enregistrées au 31 décembre 2017 à hauteur de (618) millions d’euros ; celles-ci sont présentées dans la note 23.
Pour rappel, des pertes de valeur d’un montant de (1 419) millions d’euros avaient été constatées en 2015 au titre des actifs de production d’électricité (thermiques et renouvelables) et d’exploration-production d’Edison. Des risques additionnels avaient également été identifiés en 2016 pour un montant de (160) millions d’euros, sur des actifs d’exploration-production et sur des actifs hydrauliques. Au 31 décembre 2017, la valeur recouvrable de la majorité des actifs est stable ou en légère amélioration du fait d’un environnement de marché court terme légèrement plus favorable, associé à une maîtrise des trajectoires de coûts et d’investissements. Des risques additionnels d’un montant de (150) millions d’euros ont toutefois été mis en évidence en 2017 sur certains champs d’exploration-production sous l’effet notamment d’une dégradation de paramètres macroéconomiques (taux de change euro dollars, prime de risque pays). À titre d’information, une variation de 1 % du taux de change euro/dollar a un impact d’environ 10 millions d’euros sur la valeur recouvrable exprimée en euros des actifs d’exploration-production dont les flux de trésorerie sont générés en dollars. Par ailleurs, dans le cadre de la réalisation des tests de dépréciation, les tests de sensibilité donnent les indications suivantes : pour les actifs de production d’électricité, une baisse de 10 % des prix de ■ l’électricité ou une hausse de 50 points de base du CMPC entraînerait un risque maximal d’environ (30) millions d’euros, soit moins de 2 % de la valeur comptable de ces actifs ; s’agissant des actifs d’exploration production, une baisse des prix des ■ commodités de 5 % introduirait un risque additionnel de l’ordre de (30) millions d’euros. En 2017, (29) millions d’euros de pertes de valeur ont été comptabilisés au titre de différentes UGT d’EDF Énergies Nouvelles (concernant principalement une société spécialisée dans les batteries aux États-Unis). Dalkia Au 31 décembre 2017, le goodwill de Dalkia ressort à 536 millions d’euros ; il résulte principalement de l’acquisition du groupe Dalkia en France aux termes de l’accord conclu avec Veolia Environnement le 25 mars 2014. La valeur recouvrable du groupe Dalkia est déterminée sur la base des flux futurs de trésorerie projetés sur un horizon moyen terme et d’une valeur terminale représentative de la projection des flux à l’infini. D’après les hypothèses actualisées en 2017, la valeur recouvrable reste supérieure à la valeur comptable. Les paramètres-clés du test sont notamment la méthodologie de calcul de la valeur terminale et le taux d’actualisation pour lesquels des analyses de sensibilité ont été menées sans remettre en cause l’excédent entre la valeur recouvrable et la valeur comptable. La marque « Dalkia » reconnue à l’occasion de la prise en contrôle en 2014 pour un montant de 130 millions d’euros est évaluée selon la méthode des taux de redevance du chiffre d’affaires. L’actualisation du test au 31 décembre 2017 permet de justifier sa valeur dans les comptes. Autres métiers DF Énergies Nouvelles
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EDF I Document de référence 2017
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