EDF_DOCUMENT_REFERENCE_2017

INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALES − RESSOURCES HUMAINES Répondre aux défis du changement climatique

Ainsi en France, EDF répond aux attentes des collectivités et de leurs élus, qui doivent concilier attractivité territoriale, respect des exigences environnementales, maîtrise de l’étalement urbain, et pour qui l’énergie constitue une des principales préoccupations. EDF réalise des études énergétiques pour accompagner les collectivités dans la définition de leur stratégie énergétique territoriale (étude du potentiel ENR, de la solution énergétique la plus adaptée, de la stratégie de rénovation résidentielle, etc.) en utilisant ses outils ISEO et MONSTER, accompagne des collectivités pour leurs dossiers TEPCV, et réalise de nombreuses actions de communication. EDF a aussi distribué plus d’un million de LED auprès des territoires éligibles. Dalkia développe avec l’extension du réseau de chaleur et de froid urbain de la métropole de Lyon le premier smart grid thermique bas carbone de France qui fait appel à des technologies de pointe et au numérique pour la modélisation urbaine et la planification stratégique en sollicitant des partenaires locaux. Il s’agit d’un projet ambitieux et porteur de développement économique et de création d’emplois. Le réseau atteindra un taux d’ENR de 65 % avec une baisse significative des émissions de CO 2 . Dans l’écoquartier Nanterre Cœur Université, dans les Hauts-de-Seine, Optimal Solutions, filiale de Dalkia, en partenariat avec Bouygues Immobilier, développe le premier double smart grid privé de France, à la fois thermique et électrique. Le réseau est doublement smart : d’un côté, il est smart thermique car il relie les différents immeubles (bureaux, logements, commerces), mutualise les besoins des occupants et permet aux bâtiments d’échanger leurs calories. De l’autre côté, il est smart électrique car il produit une partie de l’électricité nécessaire à son propre fonctionnement. SEI a notamment lancé le projet Sunny Mouv à la Réunion pour le pilotage de charge à partir d’un signal du dispatching, visant à favoriser la charge des VEs pendant les heures de production les moins carbonées et en évitant les pointes de consommation, et inauguré le microréseau à hydrogène de Mafate (POWIDIAN). SEI prépare aussi le développement de microréseaux 100 % ENR en d’autres lieux (Sein, Ouessant, St-Georges de l’Oyapock, Maripasoula, etc.). SEI accompagne également la ville de Bouillante en Guadeloupe dans la rénovation complète de son éclairage public par de l’éclairage performant à LED avec financement participatif. Ce projet de 1 000 points lumineux permettra à la ville de diminuer de moitié sa consommation d’électricité pour l’éclairage public. La direction de la Production thermique participe activement avec d’autres composantes du Groupe et les parties prenantes du Territoire au projet Clean-tech Vallée dans le Gard : après l’arrêt définitif de la Centrale d’Aramon en avril 2016, un diagnostic territorial diligenté par EDF révèle le potentiel de développement dans les « Clean tech » du territoire. Ce diagnostic a permis de bâtir un programme de redynamisation construit en trois axes : le développement industriel, la transition énergétique et le développement de projets locaux, en lien très étroit avec la Centrale de Tricastin, toute proche. Électricité de Strasbourg, dans le cadre de la politique de développement durable de l’Eurométropole de Strasbourg, étudie notamment un ravitaillement « à quai » des bateaux de croisière, afin d’enclencher des projets qui impacteront significativement la qualité de l’air. Un des enjeux majeurs de Citelum est l’efficacité énergétique des installations d’éclairage (public et indoor). Pour réaliser ces économies d’énergie, Citelum met en place des solutions de programmation (dimming) et de télégestion des installations, des logiciels pour l’analyse des consommations et propose à ses clients la plateforme MUSE de gestion des installations d’éclairages. Un consortium réunissant Bouygues et Citelum a remporté un contrat très novateur à Dijon. Les données numériques de fonctionnement de l’ensemble des services publics remonteront en temps réel dans un centre de commandement unique. Les citoyens pourront alerter de tout problème afin de déclencher une intervention, et seront informés de sa résolution. Le gestionnaire de réseau Enedis développe depuis 2011 un programme Smart Grids dont la spécificité est d’expérimenter dans une vision système les différents aspects des smart Grids. L’ambition est d’accompagner activement la transition énergétique en poursuivant l’intégration des énergies renouvelables au réseau de distribution électrique, le développement de nouveaux usages tels que la mobilité électrique et de favoriser le développement d’actions pour la maîtrise de la demande en énergie et en puissance.

Concernant le chantier « Réseaux Électriques Intelligents » (REI) initié par le gouvernement, l’année 2017 a été marquée par la mise en place de la gouvernance au sein des trois projets lauréats pilotés par les collectivités territoriales : SMILE (Bretagne et Pays de la Loire), Flexgrid (PACA) et You&Grid (Hauts-de-France). Les parties prenantes du projet SMILE se sont ainsi constituées en association en février 2017. Ces vitrines de déploiement des smart grids se structurent autour : de la constitution de portefeuilles de projets de territoires autour de sujets tels ■ que l’autoconsommation, les données, la mobilité électrique, etc. ; du déploiement à grande échelle de technologies smart grids sur les réseaux ■ électriques, pour lequel Enedis investira 40 millions d’euros entre 2018 et 2020 spécifiquement sur les zones SMILE et Flexgrid. Par ailleurs, l’association Think Smartgrids, présidée par Philippe Monloubou, Président du Directoire d’Enedis, rassemble aujourd’hui plus de 100 membres (+ 20 recrutements en 2017). L’association a poursuivi ses actions à l’international avec de nombreux déplacements et rencontres avec des délégations étrangères. Des voyages en Asie ont notamment permis de formaliser des coopérations avec Singapour et l’Indonésie et un accord pour le lancement d’un démonstrateur de micro-grid dans la baie de Singapour. Enfin, Enedis a réalisé avec l’ADEeF (l’Association des distributeurs d’électricité en France), une étude des solutions smart grids à horizon 2030 afin d’analyser les coûts et les bénéfices pour la collectivité. Cette étude a permis de produire une première valorisation économique de solutions smart grid, en particulier de l’apport pour la collectivité des flexibilités sur le réseau de distribution. En Belgique, EDF Luminus est engagé dans différents projets en Flandre et en Wallonie : Smart city Genk : EDF Luminus a conduit un audit complet de l’éclairage public ■ de Ghenz, qui sert de base au développement d’un plan d’évolution de l’éclairage, présenté aux habitants en 2017, permettant une réduction de coût et une amélioration du confort, à travers des changements de régime d’éclairage. À plus long terme, des leds seront installées, réduisant ainsi les émissions de CO 2 ; Smart city Gand : EDF Luminus a poursuivi le développement d’un projet de ■ réseau de chaleur avec la connexion de nouveaux sites ; Smart City Liège : EDF Luminus appuie la Province de Liège dans le ■ développement de stations de recharge sur le domaine public. En Italie, Edison est récemment entrée dans le métier du chauffage urbain par l’acquisition de Comat Energia Srl, qui fournit des solutions de chauffage urbain biomasse à des villages. L’activité est orientée vers l’optimisation et la valorisation de ressources d’énergie locales. Le dialogue avec les territoires se développe aussi à travers des accords de collaboration stratégiques avec des parties prenantes locales ou nationales. Par exemple, un accord a été conclu avec le Politecnico di Torino pour la mise en œuvre d’un « Energy Center » et pour l’organisation d’un Master 2 sur l’Efficacité Énergétique. CHANGEMENT CLIMATIQUE (1) Le changement climatique a des impacts directs sur les conditions physiques d’exercice des activités du Groupe, ainsi que des impacts indirects tels que l’altération de la demande d’énergie et de l’environnement concurrentiel. Le groupe EDF dispose depuis 2010 d’une stratégie d’adaptation au changement climatique qui vise à donner une réponse à ces enjeux, de manière à en réduire ou à en éviter les effets préjudiciables et à en exploiter les effets bénéfiques. Cette stratégie, en cours de révision actuellement, concerne d’abord l’implication des services de R&D, susceptibles de proportionner les données nécessaires pour la modélisation du climat futur pour prévoir des impacts ainsi que les solutions ; sur cette base, il s’agit ensuite de prévoir les mesures à prendre sur les installations industrielles actuelles et pour les phases de conception, ainsi que de prévoir des mesures d’optimisation de la production/consommation ; il s’agit également d’adapter les savoir-faire internes, ainsi que les produits et services offerts par le Groupe à ses clients. STRATÉGIE D’ADAPTATION AU 3.3.2

3.

La matrice de matérialité identifie l’adaptation des infrastructures et de l’activité aux conséquences du changement climatique parmi ses enjeux matériels (enjeu n° 19 l’adaptation (1) des infrastructures et de l’activité aux conséquences du changement climatique). Cela fait référence à l’adaptation des infrastructures aux catastrophes naturelles, aux variations climatiques (notamment l’augmentation de la température des eaux, ou à la baisse de la pluviométrie), ou à tout événement important d’ampleur difficilement prévisible.

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EDF I Document de référence 2017

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