EDF_DOCUMENT_REFERENCE_2017

INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALES − RESSOURCES HUMAINES Répondre aux défis du changement climatique

Le groupe EDF, leader de l’électricité bas carbone Le groupe EDF est un des premiers électriciens mondiaux non seulement en termes de capacité nette installée et de production d’électricité, mais aussi en termes de performance carbone avec un niveau d’émissions directes actuellement de 82 g CO 2 /kWh (1) , soit une intensité carbone six fois moins importante que la moyenne mondiale du secteur. Le leadership du groupe EDF en termes de réduction d’émissions est également reconnu par l’étude GLOBAL 500 Greenhouse Gases Performance 2010-2015 de Thomson Reuters, qui classe le Groupe comme la 12 e entreprise parmi les 500 plus grandes entreprises au monde, en termes de réductions d’émissions. Pour maintenir son leadership, EDF s’est doté d’un nouvel engagement de réductions d’émissions, compatible avec l’état actuel de la science. Le projet stratégique CAP 2030 veut faire d’EDF « l’électricien performant et responsable, champion de la croissance bas carbone ». Adossé à CAP 2030, le premier Objectif de Responsabilité d’Entreprise (ORE n° 1 : aller au-delà des exigences de la trajectoire 2 °C fixée par l’Accord de Paris en baissant drastiquement nos émissions de CO 2 ) précisant l’ambition du Groupe en termes de réductions de ses émissions a été formulé en mai 2016. Cette ambition se traduira par un objectif de réduction d’émissions Groupe intégrant les ambitions fixées par l’Accord de Paris. Pour sa fixation EDF utilise principalement la méthodologie Sectoral Decarbonization Approach (SDA) développée au sein de l’initiative du CDP, Pacte mondial des Nations Unies, WRI et WWF « Science based targets (SBTi) », Le groupe EDF met en place les moyens nécessaires lui permettant d’atteindre cet objectif de décarbonation ambitieux Il s’agit de réduire d’avantage les émissions de CO 2 de son portefeuille d’actifs de production et prendre les bonnes décisions d’investissements afin de continuer à disposer d’un mix de production bas carbone équilibré, combinant production renouvelable et nucléaire et ainsi maintenir sa position de leader en production d’électricité bas carbone. Il s’agit également de veiller à préserver une bonne flexibilité du nucléaire, pour renforcer sa compatibilité avec le développement des énergies renouvelables. La R&D contribue par ailleurs à préparer le futur parc de production et système énergétique, en proposant des mesures d’optimisation des centrales thermiques (2) , d’intégration des énergies renouvelables intermittentes, ou avec des travaux concernant les systèmes électriques intelligents. Intégrer les enjeux du changement climatique à sa stratégie et sa politique d’investissements Le changement climatique représente un enjeu financier important pour EDF. Dans le cadre de sa politique d’investissements, EDF utilise des scénarios moyen-long terme, incluant des prix de carbone (3) permettant d’évaluer la rentabilité des investissements futurs et d’informer la planification stratégique du Groupe ; les engagements financiers sont passés au crible de la stratégie CAP 2030 (4) et des engagements pris par le Groupe, dont l’objectif de décarbonation 2 degrés. Les scénarios incluant un prix élevé du carbone permettent d’orienter les investissements du Groupe vers des actifs bas-carbone, augmentant la rentabilité de l’outil de production du Groupe, très majoritairement décarboné. La description des scénarios utilisés dans ce cadre, ainsi que leurs conséquences reste confidentielle. Maintenir sa position de leader dans le domaine des énergies renouvelables Voir Section 3.2.3 « Développement des énergies renouvelables ». S’appuyer sur le nucléaire, socle de la production décarbonée d’EDF La contribution de la production d’électricité d’origine nucléaire à une croissance décarbonée (enjeu n° 8 Place du nucléaire au sein du mix énergétique) est reconnue. Elle doit être valorisée en lien avec les conditions de sûreté, de renouvellement du parc, de maintien des compétences, de présence sur les marchés internationaux, de modularité et de compétitivité. Le nucléaire d’EDF contribue à la performance carbone de la France et de l’Europe. Il est difficile d’évaluer les émissions de CO 2 ainsi économisées par l’économie française, mais il est utile de rappeler que les émissions moyennes du secteur sont

environ quinze fois supérieures en Europe par rapport à celles d’EDF en France. Le nucléaire est aussi un outil utile à l’accompagnement du développement des EnR en ayant encore développé ses capacités de modulation (entre 20 % et 100 % de la puissance d’une tranche en trente minutes). Réduire drastiquement les émissions de CO 2 portefeuille d’actifs fossiles EDF s’attache à réduire les émissions de CO 2 de son mix énergétique tant en France qu’à l’international (enjeu n° 9 Réduction des émissions liées aux énergies fossiles) En France, EDF a fait évoluer son parc de production fossile par la fermeture de 10 de ses 13 tranches à charbon (2 835 MW), ainsi que par la fermeture de la centrale à fioul d’Aramon (1 370 MW). Suite à la décision du Comité Central d’Entreprise du 21 septembre 2016, EDF a engagé la mise en arrêt des dernières tranches fioul. Les unités de Porcheville 1 à 4 et de Cordemais 2 ont été définitivement mises à l’arrêt en 2017 (2 975 MW). L’arrêt de l’unité 3 de Cordemais (700 MW) est prévu en 2018. En application des PPE (5) de Corse et Guyane, la fermeture des centrales de Vazzio (Corse) et Dégrad des Cannes (Guyane) est programmée en 2023. La fermeture des dernières tranches à charbon en France métropolitaine (dont trois unités de production EDF) est envisagée pour 2023 en application de l’actuelle PPE. Au Royaume-Uni, EDF Energy exploite encore près de 4 GW de centrales à charbon, indispensables aujourd’hui à l’équilibre offre/demande du pays. Ces centrales devraient être fermées d’ici 2025, suivant les décisions du gouvernement britannique. Par ailleurs, EDF Energy, dans le cadre de son « better plan » ambitionne d’atteindre un niveau d’émissions en dessous de 50 g CO 2 /kWh afin de continuer à être le producteur bas carbone leader dans ce pays. Des investissements stratégiques dans les énergies renouvelables et nucléaire sont prévus par EDF Energy afin d’atteindre cet objectif ambitieux. En Belgique, EDF Luminus a procédé en 2017 à la fermeture de la centrale à gaz de Gent Ham. Les centrales à gaz d’Angleur, Izegem et Seraing seront arrêtées dans les deux prochaines années suite à une décision interne de l’entreprise. Dans le reste de l’Europe continentale hors France, EDF met en œuvre les résultats de la revue stratégique de ses actifs de production d’énergie à partir de combustibles fossiles. L’augmentation observée des émissions de gaz à effet de serre entre 2016 et 2017 est principalement corrélée à une moindre hydraulicité, une disponibilité des centrales nucléaires françaises en amélioration, mais inférieure à l’attendu, et à une meilleure disponibilité des dernières centrales charbon du Groupe (qui ont, compte tenu des règles et des prix de marché, été sollicitées de préférence aux centrales gaz). C’est pourquoi EDF plaide pour un prix plancher du CO 2 pour limiter l’utilisation des centrales à charbon avant la finalisation des travaux en vue de leur fermeture ou substitution par la biomasse d’une partie du charbon des centrales. Plus généralement, le Groupe travaille à optimiser la performance de l’ensemble son parc thermique. Produire un Bilan GES complet Si le Groupe historiquement communique ses émissions directes de CO 2 , EDF a établi annuellement depuis 2011 un Bilan GES couvrant aussi ses émissions indirectes (scopes 1, 2, et 3), allant ainsi au-delà de ses obligations réglementaires. Depuis 2013, une démarche progressive a été engagée pour établir également un Bilan GES au périmètre du Groupe, suivant une méthodologie harmonisée, établie sur la base des principes du GHG Protocol Corporate Standard. Les travaux ainsi engagés permettent de disposer d’une bonne vision des émissions directes et indirectes de l’ensemble du Groupe. Les émissions directes du groupe EDF correspondent presque exclusivement aux émissions associées à la production d’électricité d’origine fossile, et représentent environ 50 millions de tonnes de CO 2 , les autres sources d’émissions directes étant très réduites. Les émissions indirectes sont désormais supérieures aux émissions directes compte tenu de la politique de décarbonation de la production et du faible niveau relatif des émissions directes : les postes principaux correspondent à la combustion du gaz vendu par EDF, à l’électricité achetée pour servir nos clients finaux, à l’amont des combustibles fossiles et nucléaires utilisés dans les centrales, et à l’amortissement des émissions associées à la construction de nos centrales. Les autres postes d’émissions indirectes, qui comprennent les émissions associées aux achats de biens et services, aux déplacements des salariés, ou à l’électricité consommée pour notre propre usage sont proportionnellement très limités. Les éventuelles émissions associées aux investissements du Groupe dans des actifs non consolidés n’ont pas été incluses. de son

3.

Émissions directes, hors analyse du cycle de vie des moyens de production et des combustibles. (1) Cf. section 3.3.2 « Stratégie d'adaptation au changement climatique ». (2)

Outre d’autres commodités et variables réglementaires. (3) Ceci est réalisé au sein du Comité des engagements d’EDF. (4) PPE : Programmation pluriannuelle de l’énergie. (5)

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