EDF_DOCUMENT_REFERENCE_2017

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INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALES − RESSOURCES HUMAINES Offrir une énergie durable, sûre et performante

rénovation de la centrale de la Bathie permettant une augmentation de puissance des six groupes de l’aménagement. L’élargissement à l’hydraulique France du « Green Bond Framework » en 2016 a permis de financer de nombreux projets d’investissements, de développement et d’amélioration de la performance, contribuant ainsi aux objectifs de la transition énergétique sur le parc France métropolitaine. Hors métropole, EDF, via son entité direction des Systèmes Électriques Insulaires, a investi 13 millions d’euros dans ses opérations de maintenance et d’exploitation. Elle a également lancé des études pour la construction d’une STEP sur la chute hydroélectrique de Sampolo (Corse), et pour l’optimisation de la chute de Takamaka 1 (La Réunion). Elle a également lancé des études de rénovation de la centrale hydroélectrique de Saut Maripa à Saint Georges de l’Oyapock, dont la finalité sera de faire de cette commune guyanaise, la première à disposer d’une alimentation autosuffisante en ENR (couplage avec une centrale biomasse privée). Hors d’Europe, le groupe EDF s’intéresse aux projets d’installation hydraulique dans des zones où le potentiel hydroélectrique peut permettre la mise à disposition des populations et de l’économie locale d’une électricité fiable, en particulier l’Amérique du Sud, l’Afrique et l’Asie du Sud-Est. L’ingénierie d’EDF bénéficie des compétences et d’un savoir-faire reconnus dans la prise en compte des aspects techniques, environnementaux, sociaux et sociétaux, suite notamment à la réalisation du barrage de Nam Theun au Laos, sur lequel ont été intégrées, en concertation avec les populations locales, l’ensemble des dimensions du Développement durable. Ainsi, à travers sa filiale brésilienne EDF Norte Fluminense, EDF détient 51 % dans la Compagnie Énergétique de Sinop en charge de la construction et de l’exploitation de l’aménagement hydroélectrique du barrage de Sinop. La construction de cet ouvrage de 400 MW, débutée en 2014, se poursuit. Sa mise en service commerciale est prévue pour la fin 2018. Par ailleurs, EDF est actuellement engagé à hauteur de 40 % avec l’État Camerounais (30 %) et la SFI (30 %) dans le développement d’un barrage de 420 MW sur le Fleuve Sanaga à 60 km au nord de Yaoundé au sein de la société camerounaise Nachtigal Hydro Power Company (NHPC). La signature de la Convention de Concessions de Production d’électricité a été signée le 20 avril 2017 entre le ministre de l’Eau et de l’Énergie et le Directeur Général de NHPC faisant de NHPC le concessionnaire de l’Aménagement Hydroélectrique de Nachtigal amont pour une durée de 35 ans et lui transférant ainsi les droits fonciers sur le site du Projet. Par ailleurs l’année 2017 aura vu le début de mise en œuvre des plans environnementaux et sociaux validés en 2016. Éolien, solaire et stockage Pour développer ses capacités installées dans les filières éoliennes et solaires, le Groupe s’appuie principalement sur EDF Énergies Nouvelles (EDF EN), un leader de la production d’électricité d’origine renouvelable. L’entreprise développe, construit et exploite des centrales d’électricité verte dans 21 pays, pour compte propre et pour compte de tiers, en particulier dans l’éolien et le solaire photovoltaïque, technologies matures et compétitives. Attentive aux évolutions d’autres filières d’avenir, l’entreprise est également présente dans les énergies réparties, le stockage d’énergie et les énergies marines. Son fort développement est fondé sur quatre axes : Énergie bas carbone : poursuivre les investissements dans nos filières principales, ■ l’éolien (terrestre et en mer), et le solaire photovoltaïque ; International : renforcer nos positions à l’international en concentrant notre ■ développement et en se renforçant dans chaque pays clé, dont la France ; Innovation : participer à l’émergence de nouvelles technologies dans les énergies ■ marines (éolien flottant, hydrolien), le stockage d’énergie ou le solaire, contribuer à l’optimisation technologique des énergies renouvelables matures et à l’essor de filières industrielles ; Partenariats : privilégier les partenariats locaux pour conquérir de nouveaux ■ marchés et favoriser l’activité économique locale. Pour le « Plan Solaire » et sur EDF EN, voir 1.4.1.5.3 « EDF Énergies Nouvelles ». Le groupe EDF soutient par ailleurs l’émergence et le développement de modes de production d’électricité à base d’énergies renouvelables adaptées aux Systèmes Électriques Insulaires. Les territoires insulaires ont la particularité de former de « petits systèmes isolés » ne bénéficiant pas d’interconnexion à un réseau électrique continental, ou de façon limitée pour la Corse. C’est pourquoi EDF leur dédie une entité à part entière – la direction des Systèmes Énergétiques Insulaires (DSEI). Sur ces territoires, EDF intègre l’ensemble des métiers permettant d’assurer le service public de l’électricité. Les modes privilégiés sont ceux qui offrent une énergie garantie à coûts de production compétitifs mais aussi maîtrisés sur la durée, de

Pour ce faire, le groupe EDF s’appuie sur quatre axes : déployer une stratégie globale dans les énergies renouvelables et décarbonées ■ qui vise à renforcer nos positions en France comme dans le monde ; optimiser les performances des installations ; ■ développer de nouveaux projets pour accompagner notamment la transition ■ énergétique des pays ; privilégier les technologies les plus compétitives (hydraulique, éolien on-shore, ■ PV), en contribuant aux améliorations sur les technologies les plus prometteuses, mais encore coûteuses (offshore, CSP, etc.), en investissant dans l’innovation, au bon endroit et en ligne avec la stratégie internationale du groupe EDF (Amérique latine, Inde et Chine), avec le bon mix. La part consolidée des énergies renouvelables dans le mix de capacité électrique du groupe EDF s’élève à 23,8 % en 2017 contre 22,1 % en 2016, 21,9 % en 2015 et 20,8 % en 2014. Les investissements et leur financement Depuis six ans, le Groupe consacre au développement des énergies renouvelables une grande part de ses investissements opérationnels bruts de développement et renforce ses positions dans les pays stratégiques. En 2017, les investissements nets (hors nouveaux développements) dans les énergies renouvelables ont représenté 1,3 milliard d'euros (voir section 1.3.3.1 « Investissements en 2017 »). En 2013, EDF innovait en devenant la première grande entreprise à émettre une obligation verte (Green Bond – 1,4 milliard d’euros levés). En 2015 l’entreprise lançait son second Green Bond d’un montant de 1,25 milliard d’euros, puis un troisième en 2016 d’un montant de 1,75 milliard d’euros (nouveau Green Bond Framework d’EDF, élargi au financement des investissements de rénovation et modernisation des actifs hydroélectriques en France continentale, en complément de la construction de nouveaux projets éoliens et solaires déjà éligibles dans le cadre des deux premières émissions). Le 20 janvier 2017, EDF est devenu le premier industriel à émettre un Green Bond en yens en levant 26 milliards de yens en deux tranches de maturité de 12 et 15 ans. Ce sont donc, au global, près de 4,5 milliards d’euros de Green Bonds qu’EDF a émis pour accompagner son développement dans les énergies renouvelables. Par ailleurs, l’Autorité des marchés financiers a approuvé en le 20 avril 2016, le partenariat conclu en octobre 2014 entre EDF et Amundi. La société de gestion commune, Amundi Transition Énergétique (ATE) dont EDF détient 40 %, ainsi créée a pour vocation de lever des fonds auprès d’investisseurs institutionnels et particuliers dédiés à la production d’énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, petits ouvrages hydrauliques), et aux systèmes permettant d’améliorer l’efficacité énergétique et de gérer pour le compte de tiers des fonds destinés à financer des projets s’inscrivant dans la transition énergétique. En 2017, ATE a réalisé sa première opération de financement liée à la transition énergétique en finalisant l’acquisition auprès de Dalkia, un des leaders français des services énergétiques, d’une participation majoritaire dans un portefeuille d’installations de cogénération fonctionnant au gaz. D’une valeur supérieure à 150 millions d’euros, cette première transaction représente plus de 330 MW de puissance électrique répartie sur 132 installations produisant de l’électricité et de la chaleur pour les besoins de clients industriels ou publics. Hydraulique Premier producteur hydroélectrique de l’Union européenne, le groupe EDF dispose de 21,5 GW installés dans le monde. En France, les possibilités de développement hydroélectrique sont limitées mais le groupe EDF notamment via ses filiales répond aux appels d’offres lancés par la Commission de régulation de l’énergie. Ainsi, deux filiales du groupe EDF ont été lauréate le 27/04/2017 suite à l’appel d’offres d’avril 2016 sur la petite hydraulique : SHEMA (deux projets) et Électricité de Strasbourg (un projet). En France, le parc hydraulique d’EDF fait l’objet d’un important programme de modernisation et de maintenance. Au travers de quelque 2 000 opérations annuelles de maintenance, EDF adapte son parc aux exigences tant de performance que réglementaires, préservant ainsi son potentiel de production hydraulique. En 2017, les investissements relatifs aux opérations de maintenance et d’exploitation se sont élevés à environ 300 millions d’euros ; quant à ceux relatifs au développement, ils se sont montés à près de 100 millions d’euros. Des chantiers de maintenance de grande ampleur ont ainsi eu cours en 2017, comme les chantiers de conduites forcées de Passy, d’Aston et de la Coche, la rénovation de la STEP de Revin avec une augmentation de puissance des trois groupes réversibles de l’usine, ou encore la

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EDF I Document de référence 2017

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