EDF_DOCUMENT_REFERENCE_2017

2.

FACTEURS DE RISQUES ET CADRE DE MAÎTRISE Risques auxquels le Groupe est exposé

La survenance de maladies professionnelles ou d’accidents du travail pourrait engager la responsabilité du Groupe. Bien que le Groupe mette en œuvre depuis de nombreuses années les moyens nécessaires pour être en conformité avec les dispositions légales et réglementaires relatives à l’hygiène et à la sécurité dans les différents pays dans lesquels il exerce ses activités et considère avoir pris les mesures destinées à assurer la santé et la sécurité de ses salariés et des salariés des sous-traitants, le risque d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ne peut être exclu. Or, la survenance de tels événements pourrait donner lieu à des actions en justice à l’encontre du Groupe et donner lieu, le cas échéant, au paiement de dommages et intérêts qui pourraient s’avérer significatifs. Les dispositions prises par le Groupe en matière de radioprotection sont décrites à la section 1.4.1.1.3 « Environnement, sûreté nucléaire, radioprotection » pour la France et 1.4.5.1.2.1 (« production nucléaire », paragraphe « sûreté et radioprotection ») pour le Royaume-Uni. Concernant l’amiante, le Groupe a pris des mesures de traitement des matériaux, d’information et de protection, décrites à la section 3.3.2 « La santé et la sécurité de nos salariés et des salariés de nos prestataires, une priorité absolue ». Pour une description des procédures en cours, voir les sections 2.4.1 (« Procédures concernant EDF », paragraphe « Amiante ») et 2.4.2 (« Procédures concernant les filiales et participations d’EDF », paragraphe « Actions engagées par des salariés en raison de leur exposition à l’amiante ou à d’autres substances chimiques nocives »). Les conflits sociaux pourraient avoir un impact négatif sur l’activité du Groupe. Le Groupe déploie des mesures pour entretenir la qualité du dialogue social. Il ne peut pas cependant exclure des conflits sociaux et perturbations, comme des grèves, débrayages, actions de revendication ou autres mouvements sociaux qui pourraient venir perturber son activité. Le Groupe n’a contracté aucune assurance pour les pertes résultant d’interruptions d’activité provoquées par les mouvements sociaux. En conséquence, sa situation financière et ses résultats d’exploitation pourraient être affectés de manière négative par des perturbations sociales. Les résultats du Groupe sont sensibles aux variations de prix et de disponibilité des matériels ou des prestations qu’il achète dans le cadre de l’exercice de ses métiers. En cas de hausse importante et durable du prix des matières premières, le Groupe pourrait voir renchérir le coût d’approvisionnement de certains produits ou prestations critiques. Cette hausse pourrait en outre entraîner une diminution de l’offre par certains fournisseurs en réaction à une contraction de leurs marges. Par ailleurs, les résultats du Groupe peuvent être affectés par les fluctuations de prix de certaines matières premières, et notamment du gaz et du charbon. Certains matériels ou certaines prestations font par ailleurs l’objet d’une demande accrue qui pourrait avoir un impact sur leur disponibilité, notamment les matériels pour les centrales à Cycle Combiné à Gaz (CCG), les turbines éoliennes, les panneaux photovoltaïques et les prestations et matériels dans le secteur nucléaire. La défaillance de contreparties du Groupe (partenaires, sous-traitants, prestataires, fournisseurs ou clients) pourrait avoir un impact sur ses activités et ses résultats. Le Groupe est confronté, comme l’ensemble des acteurs économiques, à la défaillance possible de certaines contreparties (partenaires, sous-traitants, prestataires, fournisseurs ou clients). La défaillance de ces contreparties est susceptible d’avoir des répercussions financières pour le Groupe (pertes de créances, surcoûts notamment dans l’hypothèse où EDF devrait trouver des alternatives satisfaisantes, voire reprendre les activités concernées ou payer des pénalités contractuelles). Elle peut aussi avoir des conséquences sur la qualité des travaux, les délais de réalisation, l’approvisionnement de certains produits ou prestations critiques, et expose le Groupe à un risque d’image, de continuité de l’activité dans certains projets, voire à la perte de contrats. Les procédures de surveillance et de suivi appliquées au sein du Groupe dans le cadre de son exposition au risque de contrepartie inhérent aux relations contractuelles sont décrites à la section 2.2.2.2.2 « Contrôle des risques financiers ».

Le Groupe est exposé à des risques liés aux marchés financiers. De par ses activités, le groupe EDF est exposé à des risques liés aux marchés financiers : le risque de liquidité : le Groupe doit disposer à tout moment des ressources ■ financières suffisantes pour financer l’activité courante, les investissements nécessaires à son développement et les dotations au portefeuille d’actifs dédiés pour la couverture des engagements nucléaires de long terme, et également pour faire face à tout événement exceptionnel. La capacité du Groupe à lever un nouvel endettement, à refinancer son endettement existant ou plus généralement à lever des fonds sur les marchés financiers, et les conditions pouvant être obtenues pour ce faire, dépendent de nombreux facteurs, dont la notation des entités du Groupe par des agences de notation. La dette du Groupe est périodiquement notée par des agences de notation indépendantes (voir section 5.1.6.1.2 « Notation financière »). Toute dégradation de la notation de la dette d’EDF pourrait augmenter le coût de refinancement des crédits existants et avoir un impact négatif sur la capacité du Groupe à se financer ; le risque de contrepartie, dans le domaine financier, peut être couvert par le ■ recours à des appels de marges. En cas de forte volatilité sur les marchés, le Groupe peut être amené à devoir mobiliser des liquidités. (voir section 5.1.6.1.1.2 « Gestion du risque de liquidité ») ; le risque de taux de change : du fait de la diversification de ses activités et de son ■ implantation géographique, le Groupe est exposé aux risques de fluctuation des parités de change, qui peuvent avoir un impact sur les écarts de conversion, les postes de bilan, les charges financières du Groupe, les capitaux propres et la situation financière. En l’absence de couverture, les fluctuations de change entre l’euro et les devises des différents marchés internationaux sur lesquels le Groupe opère peuvent donc significativement modifier les résultats du Groupe et rendre difficiles les comparaisons de performance d’une année à l’autre. Si l’euro s’apprécie (ou se déprécie) par rapport à une autre devise, la valeur en euros des éléments d’actif et de passif, des produits et des charges initialement comptabilisés dans cette autre devise diminuera (ou augmentera). En outre, dans la mesure où le Groupe est susceptible d’encourir des charges dans une devise différente de celle dans laquelle les ventes correspondantes sont réalisées, des fluctuations des taux de change pourraient entraîner une augmentation des charges, exprimées en pourcentage du chiffre d’affaires, ce qui pourrait affecter la rentabilité et le revenu du Groupe (voir section 5.1.6.1.3 « Gestion du risque de change »). Une variation défavorable de 10 % des cours de change des devises dans lesquelles le Groupe est endetté (USD, GBP, autres devises) aurait un impact de l’ordre de 2 % sur la dette après instruments de couverture du Groupe. Du fait de la politique de couverture du risque de change mise en place au sein du Groupe, le compte de résultat des sociétés sous contrôle du Groupe est marginalement exposé au risque de change ; le risque sur actions : le Groupe est exposé au risque sur actions sur les titres ■ détenus principalement dans le cadre des actifs dédiés constitués pour couvrir le coût des engagements de long terme liés au nucléaire, dans le cadre des fonds externalisés au titre des retraites et, dans une moindre mesure, dans le cadre de ses actifs de trésorerie et des participations directement détenues par le Groupe (voir section 5.1.6.1.5 « Gestion du risque actions » et 5.1.6.1.6 « Gestion du risque financier sur le portefeuille d’actifs dédiés d’EDF SA ») ; le risque de taux d’intérêt : Le Groupe est exposé aux risques liés à l’évolution ■ des taux d’intérêt dans différents pays dans lesquels il opère. Ces taux dépendent en partie des décisions des banques centrales. Des variations à la hausse des taux d’intérêt pourraient affecter la capacité du Groupe à se financer à des conditions optimales voire sa capacité à se refinancer si les marchés étaient très tendus. L’exposition du Groupe aux variations de taux d’intérêt recouvre en particulier deux natures de risques : (i) un risque d’évolution de la valeur des actifs et passifs financiers à taux fixe, ainsi que des passifs actualisés du Groupe, et (ii) un risque d’évolution des flux liés aux actifs et passifs financiers à taux variable. Des variations à la baisse des taux d’intérêt pourraient notamment affecter la valeur des engagements à long terme du Groupe dans le domaine du nucléaire et ses engagements en matière de retraite et autres dispositions spécifiques en faveur du personnel, qui sont actualisés avec des taux d’actualisation qui dépendent des taux d’intérêt aux différents horizons de temps. De telles variations de provisions pourraient impacter la situation financière du Groupe (i) en affectant la notation financière de ses titres de créance et (ii) en générant une obligation de versement aux actifs dédiés de couverture (voir le facteur de risque ci-dessous à la section 2.1.5 « risques

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