EDF_DOCUMENT_REFERENCE_2017

2.

FACTEURS DE RISQUES ET CADRE DE MAÎTRISE Risques auxquels le Groupe est exposé

Les choix technologiques effectués par le Groupe pourraient se trouver concurrencés par des technologies plus performantes, notamment en matière de transition numérique. Afin d’anticiper les évolutions technologiques et sociétales, le Groupe veille en permanence à la détection et à l’exploitation des innovations et ruptures technologiques. Toutefois, le Groupe ne peut prévoir avec certitude la manière dont ces évolutions pourraient affecter à terme les activités du Groupe, ni prétendre identifier ces évolutions de manière exhaustive. En effet, les activités du Groupe reposent sur un certain nombre de choix qui pourraient être concurrencés par d’autres technologies qui s’avéreraient plus efficaces, plus rentables, plus sûres, voire plus pertinentes au regard de normalisations et standards ultérieurs éventuels, que celles utilisées par le Groupe. L’utilisation de nouvelles technologies par les concurrents du Groupe, ou le développement par ces concurrents de technologies nouvelles plus performantes et plus compétitives, notamment en matière de transition numérique, pourrait avoir pour effet de diminuer ou éliminer l’avantage concurrentiel dont le Groupe dispose grâce à certaines de ses technologies et de son expérience. De même, tout retard ou échec dans le développement de technologies par le Groupe, la planification ou la répartition des ressources du Groupe liées au développement de technologies pourrait avoir un effet similaire sur l’avantage concurrentiel du Groupe, et donc avoir un impact négatif sur ses activités, sa situation financière, son attractivité en tant qu’employeur, sa réputation et ses perspectives. Le Groupe est dépendant pour ses activités de systèmes d’information qui peuvent s’avérer défaillants ou faire l’objet d’attaques malveillantes. Le Groupe exploite des systèmes d’information multiples et très complexes (serveurs, réseaux, applications, bases de données, etc.) qui sont indispensables à la conduite de son activité commerciale et industrielle, et qui doivent s’adapter à un contexte en forte évolution. En effet, l’activité du Groupe dépend fortement de l’efficacité de sa technologie et de ses systèmes d’information. De plus le Groupe est pleinement engagé dans la transition numérique. Le risque d’exploitation de tels systèmes et technologies peut se manifester de diverses manières, dont l’interruption des activités, le dysfonctionnement ou la défaillance de l’un de ces systèmes, les virus informatiques, le piratage, l’usurpation d’identité, le détournement de données sensibles, la corruption de données conservées électroniquement, les violations de la réglementation, les erreurs humaines et les attaques terroristes. La hausse de la fréquence et de la sophistication des incidents récents de piratage démontre l’importance de ces risques informatiques, ainsi que des dommages financiers et des atteintes à la réputation qui peuvent en découler. Le Groupe a mis en place des procédures de test de ces systèmes afin de garantir, autant que possible, lors des évolutions, un niveau de qualité de fonctionnement adapté aux besoins et défini des procédures de gestion d’incidents et de pilotage de crises pour être en mesure d’apporter des solutions en cas de défaillance ponctuelle. Ces procédures traitent également les cas éventuels d’attaques malveillantes, (voir section 2.2.2.2.4 « Sécurité des systèmes d’information »). Malgré la mise en place par le Groupe de multiples mesures de sécurité, la réalisation d’un ou plusieurs de ces événements ne peut être complètement exclue, ce qui pourrait avoir des conséquences défavorables significatives pour le Groupe. Le Groupe a également mis en œuvre une politique de renforcement et d’amélioration de ses programmes de secours et de ses systèmes d’information qui sont testés annuellement, et des procédures de gestion de crise ont été définies qui sont régulièrement améliorées par les retours d’expérience des incidents. Le Groupe ne peut cependant garantir que ces programmes ne connaissent pas des difficultés techniques de déploiement ou des retards de mise en œuvre en situation réelle, ou qu’ils permettent de limiter, en cas de sinistre majeur, l’impact négatif sur l’activité et la situation financière du Groupe. Le Groupe exploite des installations pouvant porter atteinte de manière significative à l’environnement naturel ou humain ou pour lesquelles des accidents, des agressions externes naturelles ou d’origine malveillante pourraient avoir des conséquences graves. Les risques spécifiques aux installations nucléaires font l’objet d’un développement complémentaire dans la section 2.1.5 « Risques spécifiques liés aux activités nucléaires du Groupe ». En ce qui concerne les installations de transport et de distribution d’électricité, les personnes travaillant sur ce type d’ouvrages ou se trouvant à proximité peuvent être exposées, en cas d’accident, d’erreur ou d’imprudence, aux risques d’électrisation et d’électrocution. Dans ce domaine, le Groupe met en place, dans le respect des dispositions du Code de l’énergie, les mesures nécessaires de prévention et de sécurité. Ceci étant, le Groupe ne peut garantir que ces mesures s’avéreront

évolutions des marchés financiers (voir facteur de risque ci-dessous intitulé « Le Groupe est exposé à des risques liés aux marchés financiers »), ceci pourrait impliquer la nécessité pour le Groupe de devoir verser des contributions additionnelles dans les fonds concernés et avoir un impact négatif sur sa situation financière.

2.1.4

RISQUES LIÉS A LA PERFORMANCE

OPÉRATIONNELLE DU GROUPE Le Groupe met en œuvre des programmes visant à améliorer sa performance opérationnelle et financière et à renforcer sa flexibilité financière. Les objectifs fixés dans le cadre de ces programmes pourraient ne pas être atteints. Le Groupe a mis, et est susceptible de mettre en œuvre, des programmes visant à améliorer sa performance opérationnelle et renforcer sa flexibilité financière. Le Conseil d’administration du 22 avril 2016 a adopté un plan de performance qui comprend une réduction des charges opérationnelles, des actions d’optimisation du besoin en fonds de roulement, une maîtrise des investissements nets (hors Linky, nouveaux développements et cessions d'actifs), et un plan de cession d’actifs. Par communiqué de presse du 13 novembre 2017, complété le 16 février 2018, EDF a annoncé l’accélération du déploiement de ce plan de performance. L’objectif de réduction des charges opérationnelles en 2018 par rapport à 2015 a été ainsi porté à 800 millions d’euros au lieu de 700 millions d’euros et fixé à 1,1 milliard d'euros en 2019 par rapport à 2015. Le plan de cessions d'actifs de 10 milliards d’euros, qui devait s’achever fin 2020, devrait l’être en quasi-totalité fin 2018. Les investissements nets totaux, hors acquisitions et plan de cession d'actifs 2015-2020, seront inférieurs ou égaux à 15 milliards d'euros en 2018. Le Groupe ne peut cependant garantir que les programmes d’amélioration de la performance qu’il met en œuvre auront les résultats escomptés ou que ces résultats seront obtenus selon le calendrier prévu, ni qu’ils seront suffisants pour faire face aux évolutions réglementaires et économiques Les activités du Groupe nécessitent de nombreuses autorisations administratives qui peuvent être difficiles à obtenir ou dont les conditions d’obtention peuvent faire l’objet d’un durcissement significatif. Ces autorisations peuvent également faire l’objet de recours administratifs pénalisant l’activité du Groupe. La conduite et le développement des activités industrielles du Groupe requièrent de nombreuses autorisations administratives, aux niveaux tant local que national, en France comme à l’international. Les procédures d’obtention et de renouvellement de ces autorisations peuvent être longues et complexes. L’obtention effective de ces autorisations n’est pas systématique, et les conditions qui y sont attachées peuvent être modifiées et ne sont pas toujours prévisibles. Même une fois ces autorisations accordées, elles peuvent encore faire l’objet de recours administratifs par des parties prenantes (voir section 2.4 « Procédures judiciaires et arbitrages »). Le Groupe pourrait donc avoir à dépenser des sommes significatives pour se conformer aux exigences liées à l’obtention ou au renouvellement de ces autorisations (par exemple, coûts de montage des dossiers d’autorisation, investissements liés à la mise en place d’équipements demandés avant délivrance de l’autorisation, compensations liées aux impacts environnementaux des ouvrages à construire). Il pourrait aussi voir son activité industrielle pénalisée à cette occasion. Des délais, des coûts trop importants ou l’interruption de son activité industrielle due à son incapacité à maintenir ou obtenir le renouvellement des autorisations ou de nouvelles autorisations pourraient avoir un impact négatif sur les activités et la profitabilité du Groupe. Par ailleurs, le Groupe peut avoir engagé des ressources sans obtenir les permis et autorisations nécessaires et devoir ainsi se retirer d’un projet ou y renoncer, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur son activité, son développement ou sa situation financière. Le Groupe est exposé à des risques liés à la maîtrise de projets importants. Dans le cadre de son activité, le Groupe est amené à envisager ou à réaliser, en tant que maître d’ouvrage ou maître d’œuvre, des projets qui présentent une complexité inhérente et requièrent des investissements importants. La réalisation de tels projets peut être soumise à de nombreux aléas techniques, opérationnels, économiques, réglementaires ou environnementaux, susceptibles de la retarder ou de l’empêcher, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les activités, le résultat, la valeur de ses actifs, la situation financière et les perspectives du Groupe. Les risques associés aux projets EPR sont traités dans la section 2.1.5 « Risques spécifiques liés aux activités nucléaires du Groupe ».

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