EDF_DOCUMENT_REFERENCE_2017

2.

FACTEURS DE RISQUES ET CADRE DE MAÎTRISE Risques auxquels le Groupe est exposé

2.1.2

RISQUES LIÉS AU CONTEXTE

importantes et difficilement prévisibles de prix à la hausse comme à la baisse, ainsi que des crises de liquidité. La gestion des risques marchés énergies s’inscrit dans le cadre de la politique risques marchés énergies déployée par le Groupe (voir section 2.2.2.2.1 « Contrôle des risques marchés énergies »). Le Groupe assure la couverture de ses positions sur ces marchés par l’intermédiaire de produits dérivés tels que futures, forwards, swaps et options négociés sur les marchés organisés ou de gré à gré. Le Groupe ne peut cependant pas garantir une protection totale notamment contre les risques de liquidité et les fluctuations importantes des cours, qui pourraient avoir un impact négatif significatif sur sa situation financière et sur la valorisation de ses actifs (voir note 40 « Gestion des risques marchés et de contrepartie » de l’annexe aux comptes consolidés de l’exercice clos le 31 décembre 2016). Par ailleurs, le contexte actuel des prix des marchés de gros de l’énergie en Europe impacte la rentabilité de certains outils de production, en particulier les centrales thermiques à flamme, et ce, pour l’ensemble des producteurs européens. Des marchés de capacité sont progressivement mis en place dans plusieurs pays européens, mais avec des approches différentes. Cela pourrait éventuellement permettre de limiter le risque de fermeture ou de mise sous cocon de certains actifs de production nécessaires à la sécurité d’alimentation. Les activités du Groupe pourraient être pénalisées par une conjoncture économique défavorable. Les activités du Groupe sont sensibles aux cycles économiques et à la conjoncture dans les zones géographiques dans lesquelles le Groupe opère. Tout ralentissement économique dans ces zones conduirait à une baisse de la consommation d’énergie, des investissements et de la production industrielle par les clients du Groupe et, par conséquent, aurait un effet négatif sur la demande en énergie et sur les services proposés par le Groupe. Un tel contexte pourrait, par exemple, remettre en question la rentabilité de certains actifs du Groupe, existants ou en projet, ou fragiliser certaines des contreparties du Groupe (voir section 5.1.2 « Éléments de conjoncture »). La situation actuelle, globalement surcapacitaire, du parc européen de production d’électricité est davantage fragilisée par l’arrivée de nouveaux moyens de production fortement subventionnés dans un contexte économique où la consommation reste stable, voire diminue. Le Groupe ne peut pas garantir que les effets d’un ralentissement économique dans les zones géographiques où il opère soient sans impact négatif significatif sur ses activités, son résultat d’exploitation, la valeur de ses actifs, sa situation financière ou ses perspectives. Par ailleurs, le Groupe est exposé aux fluctuations des cycles de croissance économique et aux niveaux respectifs d’investissements des différents pays dans lesquels il est présent. Un ralentissement de l’économie générale ou locale, des fluctuations importantes des prix et de la disponibilité de l’énergie et des matières premières, une baisse de la demande en énergie et en services associés sur les marchés principaux du Groupe, des événements affectant ses principaux clients, des déséquilibres marqués entre l’offre et la demande sur les marchés principaux du Groupe, et plus généralement toute dégradation majeure de l’environnement macroéconomique ou microéconomique dans lequel opère le Groupe sont autant de risques qui pourraient affecter directement ou indirectement les volumes d’affaires, les marges du Groupe, la valeur de ses actifs, sa situation financière ou ses perspectives. Le Groupe est exposé aux risques liés aux conditions climatiques et à la saisonnalité de l’activité. La consommation d’électricité a un caractère saisonnier et dépend notamment des conditions climatiques. Ainsi, en France, la consommation d’électricité est en principe plus importante pendant les mois d’hiver. Par ailleurs, la production disponible peut aussi dépendre des conditions climatiques. Ainsi, une faible hydraulicité ou de fortes chaleurs pourraient contraindre la production nucléaire du fait de l’obligation de respecter les températures limites des fleuves en aval des ouvrages. La production hydraulique est également sensible à la pluviométrie (en quantité et en répartition annuelle) et au niveau d’enneigement des massifs montagneux (voir section 1.4.1.5.1 « Production hydraulique en France »). De même, la production des parcs éoliens ou solaires dépend des conditions de vent ou d’ensoleillement des sites sur lesquels ces parcs sont installés (voir section 1.4.1.5.3 « EDF Énergies Nouvelles »). Les activités de services peuvent elles-mêmes dépendre de périodes de pointes, en hiver, comme en été. Les résultats du Groupe reflètent donc le caractère saisonnier de la demande et peuvent être affectés négativement par des conditions climatiques exceptionnelles ou par des conditions de pluie, de neige, de vent ou d’ensoleillement moins favorables que prévues. Le Groupe pourrait par exemple devoir compenser la moindre disponibilité de moyens de production économiques par des moyens ayant

CONCURRENTIEL ET GÉNÉRAL Le Groupe doit faire face à une concurrence accrue sur les marchés européens de l’énergie, notamment sur le marché français de l’électricité, qui est son principal marché. En France, depuis le 1 er juillet 2007, le marché de l’électricité est totalement ouvert à la concurrence. Tous les clients d’EDF ont la faculté de choisir leur fournisseur d’électricité et peuvent en conséquence choisir n’importe lequel de ses concurrents (voir section1.4.2.1 « Présentation du marché en France »). EDF s’est préparé à faire face à la concurrence, dans un contexte d’accroissement de l’intensité concurrentielle (nouvelles attentes des clients, nouvelles réglementations, émergence de nouveaux acteurs, fusions entre opérateurs existants, évolution des prix de marché, etc.). Cette évolution a eu et pourra encore avoir, à consommation et prix constants, un impact négatif sur le chiffre d’affaires du Groupe en France. Enfin, pour atteindre ses objectifs, EDF doit adapter ses dépenses de commercialisation ; cette situation a un impact négatif sur sa profitabilité. Ailleurs en Europe, en fonction des situations concurrentielles, le Groupe est confronté à des contextes différents (ouverture plus ou moins totale des marchés, position des concurrents, régulation, etc.). Le type de concurrence auquel le Groupe doit faire face dans ces différents pays, l’évolution dans le temps de cette concurrence et son effet sur les activités et les résultats du Groupe sont donc variables d’un pays à l’autre. Ils dépendent notamment du degré de profondeur du marché et de sa régulation dans le pays concerné et d’autres facteurs sur lesquels le Groupe n’a pas de contrôle. Dans ce contexte, et même si le Groupe estime que le marché européen de l’électricité présente des opportunités, notamment dans le développement de nouveaux usages de l’électricité bas carbone, et les besoins de services énergétiques et d’efficacité énergétique, le Groupe pourrait ne pas être en mesure de défendre ses parts de marché ou de gagner les parts de marché escomptées ou encore risque de voir diminuer sa marge, ce qui aurait un impact négatif sur ses activités, sa stratégie et sa situation financière. Le Groupe est exposé, pour vendre sa production, directement ou indirectement, aux prix des marchés de gros européens de l’énergie et des marchés de capacités en cours de déploiement, dont les niveaux pourraient donc impacter sa situation financière. Le Groupe opère, principalement en Europe, sur les marchés de l’énergie à travers ses activités de production et de commercialisation. À ce titre, le Groupe est exposé aux variations de prix des marchés de gros de l’énergie (électricité, gaz, charbon, produits pétroliers). Ces fluctuations sont particulièrement importantes dans le contexte actuel des prix des marchés de gros de l’énergie en Europe (voir section 5.1.2 « Éléments de conjoncture »). En France, depuis la fin des tarifs réglementés pour les entreprises, le Groupe est exposé aux prix de marché. Le degré d’exposition dépend du niveau de souscription au dispositif ARENH, lui-même dépendant du niveau de prix de marché : l’exposition au marché en France est ainsi maximum lorsqu’aucun volume ARENH n’est souscrit et est alors estimée à environ 80 % de la production EDF France. Le contexte constaté ces dernières années des prix bas des marchés européens de l’électricité, s’il se prolonge durablement, expose le Groupe aussi bien au niveau de son chiffre d’affaires que de la valorisation de ses actifs. Les niveaux de prix durablement bas font peser de fortes incertitudes sur le chiffre d’affaires, la marge escomptée et le résultat. Ces niveaux de prix peuvent également affecter, s’ils se prolongent, la rentabilité des unités de production du Groupe, principalement en Europe, et les conditions de leur entretien voire de leur renouvellement. Différents facteurs agissent sur ces niveaux de prix : les prix des commodités sur les marchés mondiaux, l’équilibre entre l’offre et la demande, mais aussi les politiques tarifaires, fiscales ou les subventions allouées à certains moyens de production. Le Groupe ne peut donc pas garantir qu’il pourra éviter des impacts défavorables sur le développement de ses activités, la valorisation de ses actifs et sa situation financière, selon l’évolution des prix des marchés de l’électricité. Le Groupe gère son exposition aux risques principalement à travers des achats et des ventes sur les marchés de gros. Il s’agit, exception faite des marchés des produits pétroliers, de marchés récents qui sont encore en cours de développement. Ainsi, le manque de liquidité peut limiter la capacité du Groupe à couvrir son exposition aux risques dans le marché de l’énergie. Par ailleurs, ces marchés restent, pour certains, en partie cloisonnés par pays, en raison notamment de l’insuffisance des interconnexions. En outre, ces marchés peuvent connaître des fluctuations

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