Rapport annuel 2023

RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

RAPPORT DE GESTION

ÉTATS FINANCIERS

ÉLÉMENTS COMPLÉMENTAIRES

Événements postérieurs à la clôture et perspectives

crédit, singulièrement dans le secteur de l’immobilier, du fait du relèvement antérieur des taux d’intérêt à long terme, dont l’effet se diffuse toujours de manière retardée. La croissance trouverait pourtant un soutien dans la contribution paradoxale de la demande extérieure nette, en raison surtout de la moindre progression des importations. L’inflation moyenne reculerait à 2,4 %, du fait de la stabilisation à la baisse des prix de l’énergie et de la poursuite de la modération des hausses de prix de l’alimentation. La décrue rapide de l’inflation depuis le second semestre 2023 redonnerait du pouvoir d’achat aux salaires des ménages, malgré le tassement de l’emploi. De plus, le pouvoir d’achat du revenu bénéficierait de l’indexation des prestations sociales sur la hausse passée des prix à l’exemple des retraites de base en début d’année. La consommation serait ainsi davantage stimulée que l’année précédente, tout en restant en progression relativement modérée, du fait d’une réduction insuffisante du taux d’épargne. Ce dernier ne diminuerait que très modérément vers 17,5 % en 2024, ne retrouvant évidemment pas le niveau de 15 % d’avant-Covid, en raison du maintien des incertitudes, notamment les risques internes de réapparition de troubles sociaux et politiques, et d’une volonté prolongée d’épargne de précaution et de reconstitution du patrimoine réel, face à la flambée antérieure de l’inflation. L’arbitrage en faveur de l’épargne serait aussi guidé par l’anticipation, émanant des ménages aisés, de hausses prévisibles d’impôts, face à la dérive des finances publiques. En effet, le déficit public dépasserait vraisemblablement l’objectif du gouvernement de 4,4 % du PIB, contre 4,9 % en 2023. A contrario, l’investissement productif soutiendrait peu l’activité, du fait de l’érosion de la trésorerie des entreprises, de l’impact récessif des hausses passées de taux d’intérêt, de l’augmentation des charges d’intérêt et de l’essoufflement de la demande. Le marché du travail se détériorerait modérément, le taux de chômage atteignant 7,6 % en moyenne annuelle, car la faible progression spontanée de la population active tend à limiter la remontée corrélative du nombre de chômeurs. Perspective du Groupe et de ses métiers En 2024, le Groupe BPCE va poursuivre la mise en œuvre de son plan stratégique BPCE 2024, avec trois priorités : la conquête, en particulier sur deux domaines à enjeux ● sociétaux, la transition environnementale et la santé, ainsi que sur l’assurance non-vie et la prévoyance, le crédit à la consommation et la clientèle des entreprises de taille intermédiaire, tout en poursuivant le développement international des métiers globaux de la gestion d’actifs et de banque de grande clientèle ; le développement en Europe des métiers de financement spécialisés devrait également se poursuivre en fonction des opportunités ; la satisfaction des clients en banque de proximité, en ● s’appuyant sur son modèle relationnel, les parcours omnicanaux, les solutions personnalisées et les données utiles ; le climat, en alignant les portefeuilles de financement sur une ● trajectoire « net zero », en accompagnant les clients dans leur transition environnementale, en poursuivant sa stratégie de refinancement durable, et en réduisant son empreinte environnementale ; en s’appuyant sur trois lignes de force : la simplification de son organisation et de ses systèmes d’information, l’innovation ainsi que sa solidité financière et technologique. Le Groupe maintiendra le cap pour atteindre ses objectifs à horizon 2024, en développant son modèle de banque coopérative universelle, ses expertises, son ancrage territorial et sa proximité avec ses clients, ses marques fortes et reconnues et sa stratégie digitale intégrée dans les métiers.

L’environnement reste incertain notamment sur les plans économiques et géopolitiques et certains objectifs du groupe, notamment en termes de revenus additionnels, restent soumis à des aléas. Après les années 2022 et 2023 marquées par la guerre en Ukraine, une crise de l’énergie, un retour de l’inflation à des niveaux jamais atteints depuis plusieurs décennies et une succession de hausses des taux directeurs des banques centrales, les perspectives pour 2024 laissent entrevoir une baisse de l’inflation et une croissance économique modérée en France, tirée par une reprise de la consommation, avec des incertitudes sur le marché de l’immobilier, tant en volume qu’en prix. La pression sur les revenus en banque de détail pourrait se relâcher en 2024 grâce à la production de prêts à des taux plus élevés et la stabilisation des coûts de refinancement, avec un taux d’épargne toujours élevé. Dans ce contexte, le Groupe reste confiant dans la poursuite de la mise en œuvre de son plan stratégique BPCE 2024, notamment pour le développement de ses fonds de commerce ainsi que la transformation de ses métiers, avec un coût du risque maîtrisé. Coopératif et perspectives 2024 En 2024, la déclinaison du plan Nouvelles Frontières se place sous la signature « plus simple et plus fort, ensemble », avec un objectif d’augmentation de nombre de clients, de hausse du taux de sociétariat, d’amélioration constante du niveau de satisfaction de la clientèle, du renforcement de l’engagement des collaborateurs, de l’affirmation du modèle RSE de la banque, de la création de valeur dans la durée et l’intensification de l’engagement coopératif et sociétal. De nouvelles offres seront mises en place comme l’offre famille, l’assurance deux-roues, le plan d’épargne retraite individuel. Le Crédit Coopératif renforcera son offre de banque privée, notamment à l’attention des dirigeants. La banque lancera des livres blancs destinés à ses clients personnes morales pour que, au-delà de ses offres de prêts en faveur de la transition environnemental, elle leur apporte des partages d’expériences réussies. 2024 sera l’année des 40 ans de la Fondation Crédit Coopératif, et l’année des Jeux paralympiques de Paris, que soutient le Crédit Coopératif, notamment au travers de 3 athlètes qui, espérons, seront sélectionnés pour y concourir. En 2024, BTP Banque doit plus que jamais conforter son positionnement de banque experte sur son secteur. La stratégie s’articulera autour de 2 grands axes : poursuivre la conquête de nouveaux clients et renforcer ses relations avec ses clients actuels pour devenir banquier de premier cercle et répondre aux besoins générés par le contexte financier et économique. En 2024, Ecofi va consolider ses axes stratégiques en déployant notamment son offre de fonds thématiques et ISR, en renforçant l’axe social, en effectuant la refonte de son site Internet et en accélérant de manière significative son action commerciale, que ce soit auprès des clients externes que des réseaux Crédit Coopératif, BTP Banque ou du Groupe BPCE. Esfin Gestion poursuivra sa politique active de levée de fonds avec de nouveaux projets à venir ainsi qu’un déploiement régulier de sa politique d’investissement. Stratégie du Groupe Crédit 10.2.2

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GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF RAPPORT ANNUEL 2023

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