Rapport annuel 2023

RAPPORT DE GESTION Gestion des risques

Au niveau du Crédit Coopératif Le Comité ALM et le Comité financier traitent du risque de liquidité. Le suivi du risque de liquidité et les décisions de financement sont pris par ce comité. Le Crédit Coopératif dispose pour lui et ses filiales établissements bancaires de plusieurs sources de refinancement de l’activité clientèle (crédits) : l’épargne de nos clients sur les livrets bancaires non ● centralisés, les plans et comptes d’épargne ainsi que les comptes à terme ; les comptes de dépôts de nos clients ; ● les émissions de certificats de dépôt négociables ; ● les emprunts émis par BPCE ; ● le cas échéant, les refinancements de marché centralisés au ● niveau Groupe BPCE optimisant les ressources apportées à notre établissement. Au 31 décembre 2023, l’épargne et les dépôts de la clientèle du Crédit Coopératif et de sa filiale BTP Banque couvraient la totalité des crédits clientèle ce qui limite fortement le risque de dépendance aux refinancements BPCE. Suivi du risque de liquidité Le risque de liquidité en statique est mesuré par le gap de liquidité ou impasse qui a pour objectif la mesure des besoins ou des excédents de liquidité aux dates futures. L’observation de cette impasse d’une période à une autre permet d’apprécier la déformation (en liquidité) du bilan d’un établissement. L’encadrement de l’impasse de liquidité au niveau du Crédit Coopératif et de sa filiale BTP Banque se réalise via la déclinaison des limites fixées au niveau Groupe BPCE. Pour rappel, les principes de calibrage des limites sur la partie court terme visent à assurer la capacité du Groupe à évoluer dans différents contextes : en situation de stress fort à 2 mois, avec défense d’un niveau ● cible minimum de LCR à 1 mois ; en situation de stress modéré à 5 mois ; ● en situation normale à 11 mois. ● En complément des limites sur le CT, un seuil à 5 ans vise à encadrer le risque de transformation en liquidité à MLT. Au cours de l’exercice écoulé, le Crédit Coopératif et sa filiale BTP Banque ont respecté ces limites. Le risque de liquidité en dynamique est mesuré par exercice de stress de liquidité. Celui-ci a pour objectif de mesurer la résilience du Groupe BPCE à 2 intensités de stress (fort/catastrophe) sur un horizon de 3 mois, en rapportant le besoin de liquidité résultant de cette crise de liquidité au montant de collatéral disponible. Dans le stress Groupe BPCE, sont modélisés : le non-renouvellement d’une partie des tombées de marché ; ● une fuite de la collecte ; ● des tirages additionnels de hors bilan ; ● des impacts de marché (appels de marge, rating triggers, repos…). ● L’organisation du Groupe BPCE, au travers de la centralisation de l’accès au marché et des collatéraux, implique qu’un stress de liquidité n’a de sens qu’en vision consolidée, du fait du mécanisme de solidarité et en tenant compte du rôle de BPCE SA de prêteur en dernier ressort.

Les indicateurs réglementaires de stress que sont le Liquidity Coverage Ratio-LCR et le Net Stable Funding Ratio-NSFR sont suivis et communiqués de manière permanente dans le cadre de la gouvernance interne. Suivi du risque de taux Le Crédit Coopératif calcule trimestriellement : un indicateur interne de sensibilité de la valeur économique ● des fonds propres. Le calibrage de la limite sur cet indicateur repose sur le double constat suivant : le modèle de Banque de Détail ne peut pas conduire à une position structurelle de détransformation (risque majeur sur le replacement des dépôts à vue (DAV), ni à afficher une position directionnelle générant des gains en cas de baisse de 200 bps des taux d’intérêt. Le système de limites se doit d’être indépendant des anticipations de taux d’intérêt de manière à permettre à la banque d’être résiliente en cas de choc de taux inattendu et de forte ampleur, ce qui constitue une réflexion distincte de celle des couvertures à mettre en place. La limite de sensibilité de la valeur économique des capitaux propres en approche interne s’applique à 6 scénarios ; un indicateur réglementaire soumis à limite : l’indicateur S.O.T ● (supervisory outlier test). Il est utilisé pour la communication financière (benchmark de place). Cet indicateur n’a pas été retenu comme un indicateur de gestion même si la limite règlementaire de 20 % le concernant doit être respectée ; deux indicateurs de gestion du risque de taux soumis à ● limites : limites des impasses statiques de taux fixé. La position de transformation de l’établissement est mesurée et bornée. En premier lieu, l’analyse porte sur les opérations de bilan et de hors bilan en vie à la date d’arrêté, dans le cadre d’une approche statique, limites des impasses statiques inflation. Les limites en gap inflation sont suivies sur 4 ans, année par année. L’indicateur est suivi sans dispositif de limite ou de seuil d’alerte à ce stade. Il n’y a pas eu de dépassement de limite sur les indicateurs EVE et SOT en 2023. Des dépassements ont été constatés : en transformation sur l’impasse statique de taux fixé en ● année 1 et 2 au 31 mars 2023 ; en dé-transformation sur l’impasse statique de taux fixé en ● année 7 et 8 au 30 juin 2023. Ces dépassements sont résorbés depuis le 30 septembre 2023. 9.4.4 En 2023, le département des Risques financiers du Groupe Crédit Coopératif a notamment réalisé : des contrôles sur l’ensemble des indicateurs de risque de taux ● et de liquidité calculés par le Crédit Coopératif ; un suivi des indicateurs ALM du Crédit Coopératif et de sa ● filiale BTP Banque et du respect des limites ; des contrôles sur le collatéral apporté par le Crédit Coopératif ● au Groupe BPCE pour se refinancer. Travaux réalisés en 2023

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GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF RAPPORT ANNUEL 2023

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