Compagnie des Alpes // Document d'enregistrement universel 2020

ENTRETIEN

Alors que la crise sanitaire se prolonge, comment abordez-vous l’exercice 2020/2021 ?

La sévérité de cette crise peut-elle remettre en cause l’avenir du Groupe ?

À l’heure où nous publions ce document, les pouvoirs publics viennent d’annoncer le maintien de la fermeture des remontées mécaniques pendant la période des vacances d’hiver et, probablement, jusqu’à la fin de la saison. Cela représenterait un manque à gagner sur l'exercice de l’ordre de 290 millions d'euros dans le premier cas et d'environ 400 millions d'euros dans le second. Concernant nos parcs de loisirs, nous espérons pouvoir ouvrir selon le calendrier habituel au printemps et nous tablons sur un retour progressif à une situation normale au cours de l’été. L’expérience acquise par nos équipes depuis le début de la crise nous rend confiants dans notre capacité à exploiter l’ensemble de nos sites dans le plus strict respect des normes sanitaires et de continuer à attirer une clientèle dont l’appétence pour les loisirs, et pour nos parcs en particulier, reste forte. Dans ces conditions, comme nous l’avons déjà démontré l’an dernier, nous veillerons à maîtriser au mieux nos charges d’exploitation. Nous estimons ainsi être en mesure de compenser à hauteur de 25 à 30 % (hors dispositif d'indemnisation) le manque à gagner au niveau de notre chiffre d’affaires. De plus, nous allons à nouveau devoir ajuster nos dépenses annuelles d’investissements en décalant certains projets en fonction de l’évolution de la situation et du calendrier de reprise de l'activité.

La stratégie déployée au fil des ans nous a permis d’entrer dans la crise avec de nombreux atouts. Nous avons constamment enrichi et modernisé notre offre, renforcé la qualité et l’attractivité de nos sites et porté une attention particulière à la satisfaction de nos clients. Nous avons également investi dans le digital pour mieux connaître nos clients, déployer des campagnes de marketing relationnel et renforcer nos ventes en ligne. Sur le plan financier, la Caisse des Dépôts est un actionnaire de référence puissant, gage de pérennité pour nos investisseurs comme nos créanciers. Nous disposions également au début de la crise d’un bilan solide. Grâce à l’ajustement de nos dépenses opérationnelles et de nos investissements, nous avons clos l’exercice passé avec une forte position de trésorerie. Nous avons, depuis, sécurisé un nouveau Prêt Garanti par l’Etat qui va nous aider à couvrir nos besoins de liquidités. La Compagnie des Alpes peut donc s’appuyer sur des atouts industriels, humains et financiers suffisamment solides pour retrouver au plus vite la trajectoire de croissance qui était la nôtre avant la crise sanitaire. Nous ne manquons pas de projets créateurs de valeur comme par exemple notre participation à l’ambitieux plan de transformation du Futuroscope et gageons que nous saurons saisir de nouvelles opportunités notamment nées de la crise.

Nous pouvons nous appuyer sur des atouts industriels, humains et financiers suffisamment solides pour retrouver notre trajectoire de croissance.

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