Compagnie des Alpes // Document d'enregistrement universel 2020

5 INFORMATIONS FINANCIÈRES Comptes consolidés

l des revues analytiques détaillées afin de corroborer les données chiffrées avec les tendances saisonnières et la fréquentation, et de s’assurer de la prise en compte des changements de prix ; l des rapprochements entre les données issues des systèmes de billetterie, les encaissements et les données comptabilisées. Traitement comptable des concessions des domaines skiables Risque identifié : L’exploitation des domaines skiables de la Compagnie des Alpes s’inscrit dans un cadre juridique complexe : l Les spécificités du service public des remontées mécaniques sont reconnues au plan législatif et règlementaire via la Loi Montagne du 9 janvier 1985 dont les dispositions majeures ont été reprises dans le code du tourisme. l Des délégations de service public (DSP) et concessions, signées entre les filiales de la Compagnie des Alpes et les collectivités locales fixent les principaux paramètres économiques de l’équilibre de la DSP relatifs essentiellement aux investissements, aux redevances versées, à l’évolution des tarifs et à la dévolution des biens en fin de concession. Nous avons considéré que la traduction comptable des éléments de la vie de ces contrats est un point clé de l'audit, dans la mesure où l’enregistrement des opérations directement liées à ces contrats est complexe : l chaque filiale signe un contrat spécifique avec la collectivité locale dont dépend le domaine skiable, l le traitement comptable des biens est spécifique à chacune des concessions, l la détermination de la valeur de reprise des biens en fin de concession peut, selon les contrats, nécessiter l’utilisation de jugements et d’estimations de la Direction, l l’hypothèse de renouvellement de concession prise par la Direction pour la réalisation de ses tests de dépréciation doit tenir compte des derniers échanges avec les collectivités locales. Notre réponse : Nous avons pris connaissance des engagements juridiques et des transactions liées à l'exécution de ces contrats. Nous avons vérifié la correcte traduction comptable de ces opérations particulièrement en ce qui concerne le traitement des biens de la concession et des engagements d'investissements. Le cas échéant, nous avons corroboré nos analyses par entretien avec la direction financière et la direction juridique, notamment pour comprendre les jugements et estimations retenus. Nous avons pris connaissance des négociations en cours, afin de vérifier le caractère raisonnable des hypothèses retenues par la Direction et leurs conséquences en termes de traitement comptable notamment dans la détermination des plans d’affaires utilisés pour réaliser les tests de dépréciation. Nous avons en particulier vérifié le traitement comptable des incidences de la résiliation anticipée des contrats de DSP du domaine des Deux Alpes, apprécié le caractère raisonnable des hypothèses prises par la Direction notamment pour l’évaluation de la juste valeur des actifs et le caractère adéquat de la présentation des actifs et passifs destinés à être cédés. Nous avons par ailleurs apprécié le caractère approprié des informations mentionnées dans l’annexe aux comptes consolidés, notamment dans la note 1.14 relative aux concessions. Au 30 septembre 2020, la valeur nette des actifs incorporels et corporels s’élève à 1 647 M€ au regard d’un total de bilan de 1 990 M€. Ces actifs sont composés des écarts d’acquisitions (270 M€, cf. note 6.1. de l’annexe), des immobilisations incorporelles (78 M€, cf. note 6.2), des immobilisations corporelles (1 128 M€, cf . note 6.3) et des droits d’utilisation des actifs IFRS 16 (170 M€, cf. note 8). Comme indiqué dans la note 1.15 « Dépréciations d’actifs » de l’annexe aux comptes consolidés, la valeur recouvrable de ces actifs est testée par la Direction dès que des évènements ou modifications d’environnement de marché ou des éléments internes indiquent un risque de perte de valeur durable et au moins une fois par an pour les actifs à durée de vie indéfinie. La pandémie du Covid-19 et les mesures de confinement décidées par les gouvernements des pays dans lesquels le Groupe opère, ont entrainé un arrêt complet de l'activité des métiers du Groupe à compter du 14 mars 2020. Compte tenu de l’impact de la pandémie sur le taux de risque et les activités du groupe, comme indiqué dans la note « Faits marquants de l’exercice – Conséquences de la pandémie de COVID-19 » et la note 6.1 « Ecarts d’acquisition », le Groupe a comptabilisé une dépréciation de la valeur comptable de ses écarts d’acquisition pour un montant total de 48.8 M€ sur l’exercice clos le 30 septembre 2020. Nous avons considéré que la valorisation de ces actifs est un point clé de l'audit en raison : l d’une part, de la crise sanitaire liée à la COVID-19 qui a fortement impacté les activités du groupe, l d’autre part, de la détermination de leur valeur recouvrable, fondée sur des prévisions de flux de trésorerie futurs actualisés qui nécessitent l'utilisation d'hypothèses, sur des estimations ou sur des appréciations, l et, enfin, de la forte sensibilité de ces hypothèses sur les résultats des tests de perte de valeur mis en œuvre, notamment dans le contexte très particulier de la pandémie de COVID-19. Pour déterminer la valeur recouvrable de ces actifs, les principales hypothèses, la méthodologie retenue et les tests de sensibilité sont détaillés dans les notes 1.15 et 6.1 de l’annexe aux comptes consolidés, cette dernière présentant notamment les différents scénarios de reprise d’activité modélisés par le groupe dans ce contexte d’incertitude. Tests de perte de valeur des actifs incorporels, corporels et des droits d’utilisation des actifs IFRS 16 Risque identifié

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