AFD // Document d'enregistrement universel 2021

PRÉSENTATION DE L’AFD Activités du groupe Agence Française de Développement en 2021

L’activité du secteur privé s’inscrit à un niveau satisfaisant en ɸ 2021 avec 149 ɸ M€ d’octrois en prêts directs, qui s’ajoutent au 29 ɸ M€ de garanties (28 ɸ M€ Sogefom et 1 ɸ M€ Fogap), pour un total de 178 ɸ M€. Les prêts au secteur public s’établissent à 900 ɸ M€ contre 1,1 ɸ Md€ en ɸ 2020. Le Groupe a maintenu son activité ultramarine et a su jouer son rôle contracyclique en offrant une réponse adaptée à l’ampleur de la crise. Ainsi, sur les 900 ɸ M€ d’autorisations d’engagement, 509 ɸ M€ ont été accordés au titre des prêts non bonifiés, contre 729 ɸ M€ en ɸ 2020, année marquée par les mesures de soutien de l’initiative « ɸ Outre-mer en commun ɸ », et en particulier aux PGE de 240 ɸ M€ chacun accordés aux Collectivités de Polynésie française et de Nouvelle-Calédonie pour le financement partiel de leurs plans de sauvegarde. Les prêts non bonifiés ont essentiellement été portés par un deuxième PGE de 300 ɸ M€ accordé à la Polynésie française. Les prêts bonifiés (bonifiés classiques, PSP Vert et FCTVA) s’inscrivent dans la tendance des exercices antérieurs, à 391 ɸ M€. Ils restent stables à un niveau relativement bas, sous l’effet conjugué du ralentissement des investissements des collectivités liées à la crise COVID, et des cycles électoraux locaux. En effet, l’approche des scrutins influe classiquement sur le rythme des investissements, or la crise sanitaire a fortement bousculé le calendrier électoral et a notamment retardé la mise en place de nombreuses équipes communales. Le renouvellement des édiles des grandes collectivités en ɸ 2021, ainsi que la clôture des programmes européens 2014-2020, peuvent par ailleurs expliquer le ralentissement significatif observé cette année des engagements bonifiés au bénéfice des régions et départements. Au-delà des prêts bonifiés classiques (169 ɸ M€), le prêt bonifié destiné au préfinancement du FCTVA déployé en ɸ 2020 dans le cadre du plan de relance atteint 3 ɸ M€. Ce prêt qui n’a finalement été déployé qu’à Mayotte, faute de demandes dans les autres DOM, vise à soutenir l’investissement des collectivités en leur permettant de maintenir un bon niveau de trésorerie. Les prêts accordés au titre de l’équivalent Fonds vert PSP-Vert continuent de progresser en ɸ 2021, à 219 ɸ M€ (+ ɸ 41 ɸ %). Cette progression vient refléter la prise en compte croissante des enjeux environnementaux et de lutte contre le changement climatique dans les investissements du secteur public local ultramarin. Enfin, l’année 2021 a été marquée par le renouvellement du Fonds Outre-mer (FOM) qui a été consacré à la mise en œuvre du Plan de Relance dans les Outre-mer. En ɸ 2021, les interventions du Fonds Outre-mer (15 ɸ M€) ont principalement ciblé l’appui en ingénierie aux maîtrises d’ouvrage publiques de façon à faciliter l’amorçage des projets d’investissement inscrits au Plan de Relance. S’y ajoute l’appui technique porté par l’AFD, à la demande de l’État, pour le dispositif Patient-Cazeneuve avec les contrats COROM. Mis en place par le ministère des Outre-mer en ɸ 2021, ces contrats se traduisent par une offre d’assistance technique et d’appui financier à destination des collectivités ultramarines en difficulté financière. Pour le secteur privé, les prêts aux entreprises s’élèvent à 169 ɸ M€ pour onze projets, auquel une déduction de 20 ɸ M€ a été faite pour tenir compte d’une annulation partielle d’engagement intra-annuelle sur un projet. Ce niveau est très satisfaisant et supérieur aux niveaux d’engagements réalisés en ɸ 2020 (91 ɸ M€) et 2019 (117 ɸ M€) et a été permis par un bon niveau d’engagement sur le secteur bancaire et sur des projets d’infrastructures liés à la transition énergétique. L’environnement concurrentiel

de l’activité de financement au secteur reste difficile dans un contexte de liquidité importante et de taux bas. L’AFD demeure pleinement mobilisée pour contribuer à une relance durable des territoires ultramarins pour lesquelles les répercussions à moyen ou long terme de la crise pourraient s’avérer plus sérieuses du fait de la taille et des spécificités de certaines de ces économies. 1.6.6 Production de connaissance 1.6.6.1 Les activités de recherche, évaluation et publication Le Conseil d’administration de l’AFD a adopté en avril ɸ 2019 la stratégie recherche, innovation et savoirs pour la période 2019 2022. Celle-ci introduisait deux inflexions majeures sur les études et recherches (E&R) ɸ : (i) ɸ multiplier les collaborations avec les partenaires de recherche ancrés localement dans les régions d’intervention du groupe AFD, (ii) ɸ concentrer l’agenda de recherche sur les priorités de la politique française en mettant l’accent sur quelques thématiques phares ɸ : climat/biodiversité, inégalités et lien social, croissance. Un premier bilan à mi-parcours de cette stratégie présenté fin 2021 atteste des avancées réalisées sur ces deux axes ɸ : P 86 ɸ % des travaux de recherche financés par l’AFD en ɸ 2019-2020 ont impliqué des équipes de recherche issues des régions d’intervention du groupe (cible ɸ : 90 ɸ %) ɸ ; P une capacité reconnue à être en pointe sur des sujets clés et émergents du développement durable ɸ : évaluation des risques climatiques, financement de la biodiversité, égalité femmes-hommes, apports de l’approche par les communs. Il ouvre des perspectives d’amélioration d’ici à ɸ 2022 autour (i) ɸ de l’approfondissement des partenariats avec les acteurs locaux en renforçant le degré d’implication des institutions de recherche issues des régions d’intervention de l’AFD et (ii) ɸ du renforcement de l’articulation entre les travaux de la recherche et la formulation des politiques publiques. En ɸ 2021, la crise de la Covid 19 a continué d’impacter les activités de recherche en cours du fait des difficultés de déplacements internationaux et locaux et d’organisation d’événements en présentiel. Une partie de ces défis a pu être relevée par un recours plus large aux solutions digitales mais des ralentissements dans l’exécution des travaux n’ont pas pu être évités. Les programmes de recherche lancés pour analyser les conséquences de la crise se sont poursuivis (étude sur la Covid et la résilience des systèmes de santé en Afrique ou encore sur l’impact de la Covid sur le marché du travail en région MENA) ou achevées (enquêtes de perceptions en Afrique et en Outre-mer, une analyse des connaissances et attitudes des populations et des soignants de manière différenciée dans six pays africains, avec de premières publications fin 2021). Sur la thématique Climat/biodiversité, les travaux de recherche de l’AFD portent notamment sur l’analyse des interactions entre développement économique/prospérité d’une part et environnement d’autre part, avec la mise en place d’outils de mesure et de quantification de ces interactions. Les travaux engagés sur les risques financiers climatiques ont été approfondis en ɸ 2021 sur la Colombie, la Chine, l’Inde, et l’Indonésie. En matière d’adaptation au changement climatique, les travaux se focalisent sur les petits états insulaires et sur le

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DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2021

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